Comment je n'ai pas rencontré Britney Spears par VirginiA
Y a un truc qui m'a toujours un peu énervé sur Britney Spears: à chaque fois qu'on cherche vraiment à savoir pourquoi Britney marche, on a droit au poncif des bons producteurs. Les Neptunes, Danja, les bons arrangements, le bon travail d'édition vocale, yada yada yada... Certes. Mais pourquoi? Pourquoi choisir la Spears alors que c'est sans doute une des personnalités les plus ingérables & imprévisibles de l'industrie et qu'il y a 3 ans encore, elle était un peu cramée, la pauvre? Voire: pourquoi alors qu'il y a 7 ans, c'était en apparence juste une lolita acidulée parmi d'autres?
Du coup, quand le Professeur Freckles part à la recherche de Britney, à travers ses fans, ses détracteurs, son public et son environnement, on découvre une personnalité complexe, au-delà du simple réceptacle de bonnes productions pop. On entrevoit un personnage ambigu et foutrement rebelle (et pas seulement parce qu'elle a défoncé une bagnole à coups de parapluie en préparant un "roll" en 2007) et un rapport de fascination/répulsion entre le soi et l'image. Pour moi, ça explique bien mieux le rapport hormonal du public à cette fille.
Son bouquin donne envie de voyager aux US, d'écouter les premiers CD de Britney Spears, et (surtout) de boire des pintes avec Elixie dans un dive-bar à jukebox et écrans multiples diffusant les phases finales de March Madness.