Pachyderme rose
Depuis un peu plus de 20 ans, le suisse Martin Suter écrit des thrillers passionnants doublés le plus souvent d'une réflexion philosophique sur les évolutions de notre société. Pas de redite chez lui...
le 13 sept. 2017
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Martin Suter est un écrivain suisse alémanique né en 1948 à Zurich.
Après avoir travaillé dans le domaine de la publicité, période pendant laquelle il était déjà l'auteur de reportages pour des magazines (notamment GEO) et la télévision, il a décidé de se consacrer aux romans dès 1991.
Pour son roman Small world, il a reçu, en 1997, le Prix du canton de Zurich et, en 1998, le Prix du premier roman étranger, en France.
On retiendra de son œuvre :
• 1997 : Small World, roman, parution en français en 1998,
• 2000 : La Face cachée de la lune, roman,
• 2002 : Un ami parfait, roman, Paris 2003
• 2004 : Lila, Lila, roman, Paris, 2004,
• 2006 : Le Diable de Milan, roman, , Paris 2006,
• 2008 : Le Dernier des Weynfeldt, roman, Paris 2008,
• 2010 : Le Cuisinier, roman, Paris 2010,
• 2011 : Allmen et les libellules, roman, Paris 2011,
• 2012 : Allmen et le diamant rose, roman, Paris 2012,
• 2013 : Le Temps, le Temps, roman, Paris 2013,
• 2014 : Allmen et les dahlias, roman, Paris 2014,
• 2015 : Allmen et la disparition de Maria, roman, Paris 2015,
• 2017 : Éléphant, roman, Paris août 2017,
Dans ce roman, l’éléphant, l’auteur s’attaque, de façon très manichéenne, au problème que pose les manipulations génétiques. Pour ce faire il fait intervenir différents personnages dont, parmi les méchants, un chercheur qui n’a d’autres ambitions que de faire mieux que son maître et obtenir la gloire et la fortune ; parmi les bons, un SDF qui joue le candide de l’histoire et un premier vétérinaire qui se pose beaucoup de questions sur ce qu’on lui fait faire : car « Les paysans auxquels il avait affaire, au moins la plupart d’entre eux, avaient une relation naturelle avec leurs bêtes […] même si c’étaient des animaux utilitaires, ce n’étaient en tout cas pas des produits. Et encore moins des organismes et des amas de cellules avec lesquels on pouvait mener des expérimentations à son gré […] (il) avait suffisamment d’expérience professionnelle pour savoir qu’un instant suffit pour commettre une erreur, et l’idée que chacune d’entre elles se transmettrait à la génération suivante l’épouvantait. » Or il comprend que le chercheur qui lui a demandé d’inséminer une femelle éléphant l’a trompé (pour un éléphant…) : « Quelqu’un dans cette affaire avait pratiqué une intervention sur la nature dans une intention qui n’était pas liée à un projet scientifique destiné à guérir des maladies ni à sauver des vies. Il l’avait fait pour produire un objet sensationnel et, si possible, en tirer une fortune. » En réfléchissant sur le déchiffrage du génome, qui, à présent relevait de la routine, il réalise que : « Les banques de données génétiques grandissaient quotidiennement. Cela permettait à ceux qui en disposait […] d’établir l’origine d’une personne. Ce qui, bien entendu, ouvrirait grandes les portes à un nouveau mode de discrimination […] (permettrait) de développer des armes qui n’agiraient que sur certains groupes génétiques. » Et donc, à partir de là il est impératif d’agir et d’empêcher le triomphe du mal ! Je vous laisse découvrir comment…
L’écriture est simple et sans fioriture, le rythme est assez lent, rendu chaotique par de nombreux sauts chronologiques, il faut dépasser la moitié du livre pour qu’une action se dessine et que l’on se prenne au jeu. Quant à la fin, je l’ai trouvée bâclée et peu crédible mais c’est un conte, nous dit-on, alors va pour un final chimérique...
Créée
le 21 déc. 2017
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