C'est par hasard que j'ai déniché ce roman sur la Grande Guerre alors que nous commémorons cette année le centenaire de son armistice.
Dans la nuit 20 décembre 1916, Jean est au fond d'une tranchée, harassé par la peur, terrassé par la fatigue et souillé de boue. A l'Arrière, Marthe, femme de Jean, est elle aussi assommée par la fatigue, à force de tenir d'une main de maître une exploitation agricole seule.
Il va alors s'entrecroiser l'état d'esprit de ce couple, amenant à tour de rôle les événements tragiques qui nous conduise à cette nuit du 20 décembre. Le quotidien du Front et de l'Arrière, pour le milieu paysan, est alors décrit. Entre terreur d'une boucherie à ciel ouvert et accablement d'une double vie pendant des centaines de jours, Claude Michelet souligne la prouesse réalisée par les femmes de l'arrière, la déshumanisation d'homme sur le frond et la lâcheté d'une partie de planqués de tout poil.
En roman court mais parfaitement rythmé. Un bel hommage aux femmes et hommes qui ont su tenir debout malgré ces épreuves terribles.