Prix Nobel de littérature ?
Quatre points attribués je crois seulement au dernier chapitre, sûrement seul véritable échantillon de poésie dans ce monde le langage sec et fort peu intéressant (Peut être est-ce la faute à la traduction, je ne peux me prononcer).
Un langage aussi peu intéressant que l'histoire : Susan arrive sur l'île de Robinson Crusoe alors que lui y est déjà avec Vendredi depuis plusieurs années. Elle se retrouve face à deux personnages, un racontant des histoires sûrement fausses, l'autre ne laissant pas un mot sortir de sa bouche, langue coupée dans des conditions mystérieuses. Là se résume le premier chapitre. Un bateau arrivant pour sauver les trois compagnons, Crusoe meurt et là débute la véritable histoire : Susan se bat pour faire écrire à un auteur (Foe) l'histoire qu'elle, qu'ils ont vécu. Elle continue à s'occuper de Vendredi, tout en courant après l'auteur pour que le récit soit fidèle à celui de l'histoire de cette île, de ce royaume de Crusoe dont elle est finalement nostalgique.
De fil en aiguille, Susan devient le propre auteur de son histoire, qui finalement n'est pas celle qui a été, mais plutôt celle de tous les possibles entourant ces personnages atypiques.
Ouvrant de nombreux questionnements, je le concède, l'œuvre ne les aborde pourtant d'une façon ni originale, ni intéressante. La parole, l'esclavage (venant d'un auteur Sud-africain, le mystère Vendredi trouve forcément un écho), le substantiel... Tant de questions qui s'abordent sans être ni bien amenées ni bien ouvertes, le tout sous un texte à la première personne dont la voix, de Susan, n'est pas forcément agréable à entendre : Personnage peu attachant, ayant l'étrange manie de coucher avec des gens sans faire exprès, comme on dit qu'il fait beau temps, sans y penser.
Livre heureusement court, dont l'intérêt reste pour moi à chercher puisque je suppose qu'il y en a vraiment un, vu le prix reçu : je crois pourtant qu'il ne se trouve malheureusement que dans le questionnement sur la parole de l'homme asservi.
(Ps : j'adore vraiment écrire des critiques sur des livres dont personne n'a rien à foutre.)