Vous vous souvenez du discours du candidat Hollande qui a répété 50 fois le même début de phrase : Moi Président, ... ça paraissaît ridicule, mais certains ont crié au coup de génie, cette utilisation de l'anaphore (puisque cela a un nom) pour rythmer, créer de la dynamique. Moi, perso, j'ai trouvé ça insupportable. Et donc forcément, ce livre, je ne l'ai pas vraiment aimé, car c'est un véritable recueil d'anaphores et de répétitions en tout genre. L'expression que j'ai mise dans le titre est rapportée une bonne centaine de fois, probablement plus, jusqu'à l'écoeurement. J'ai trouvé ça vraiment pénible.
Au delà de ça, comme si on n'avait pas assez lu d'horreurs sur la 1ère guerre, ce tirailleur sénégalais qui perd son âme soeur (ou frère en l'occurence) sur le front décide d'aller se venger de manière absolument barbare et insoutenable, et on nous impose la scène plusieurs fois, au cas on aurait pas compris tout de suite.
Enfin, la fable de fin, complètement déconnectée du reste (même si, comme toujours, d'aucuns y verront une allégorie parfaite à je ne sais quoi) vient parfaire le tableau d'un livre qui vraiment n'est ni bien écrit et ni agréable à lire. Goncourt des lycéens ? No comment...