avomarquprêtfeupartez, direction la Claque. Sa mère.
Nos deux héros eux, n'en ont plus de maman, c'est comme ça c'est la vie. Entre Irina qui crise d'identité à force d'être la muse de son auteur-illustrateur de père et Bernard, dont le papa et la maman sont morts dans un accident.
C'est d'une tristesse belle comme une histoire qu'on aime lire. C'est un combat mené contre les adultes qui ne croient qu'en eux, qui ne voient qu'eux et qui se moquent de ce que ressentent leurs enfants. Bernard, vu comme un fou. Irina, vue comme son alter égo littéraire. Bernard se travestit, se réfugie dans les vêtements de sa mère. Irina s'étrangle avec ses maudits cheveux que personne ne veut couper. Le soir ils communiquent à travers les fenêtres qui séparent leur cour d'immeuble. Et chacun y voit le super héros de l'autre qui pourra le sauver.
Parce que vaut mieux avoir la lèpre que de tomber amou...
Il est question de ciseaux, de robots, d'Ian Curtis, de librairie. Comment est-ce que j'aurais pu passer à côté de ça ? C'est merveilleux, les gargouillis que ça provoque à l'intérieur du bide.
Ce roman est destiné aux enfants. Si t'as le malheur de prétendre le contraire, de te déguiser en faisant croire que t'es resté petit, je te tue.
C'est une histoire qui donne de la force aux gosses qui ne souhaitent pas grandir, au moment où on voudrait qu'ils comprennent la bâtardise du monde adulte. C'est une dose de courage en intraveineuse, une façon de chier sur cette putain de vie que peu d'entre nous ne veulent pas.
J'en ai le palpitant qui s'emballe. J'en ai la verve qui s'emmêle.
Parce que revisiter des contes ça fait du bien, que lire cette histoire en fait beaucoup plus.
Merci Jakuta Alikavazovic, pour ma tête, que t'as remis (un peu) à l'endroit.