Long, long, long et quand l'histoire commence, c'est déjà fini

Harry Potter était terminé. Les lecteurs de Harry Potter avaient grandi.


Pour Bloomsbury, il était impératif que la machine a cash continue à tourner. Que faire ? Lancer une histoire de sorciers pour adultes bien sûr !


Ce sera Jonathan Strange & Mr Norrell. Les critiques sont inondés d'exemplaires, il faut impérativement lancer le phénomène, un budget promo avant vente phénoménal est dépensé.


Et ça marche. Les critiques sont dithyrambiques, certains parlent même du meilleur livre de Fantasy du siècle (Donc mieux que Le Seigneur des anneaux quand même !)


Consécration, le prix Hugo lui est décerné. Là c'est du très très lourd.


Alors forcément, j'achète. Je commence. Et je me force comme jamais pour terminer.


Quelques points forts sont tout de même à relever :



  • L'univers, très original, des guerres napoléoniennes soumises à l'impact du retour de la magie, avec l'intriguant "Royaume du nord" de l'Angleterre

  • Les personnages historiques présents dans l'intrigue

  • Une belle plume, de jolis mots désuets à redécouvrir

  • Les relations entre personnages, tout en délicatesse


Mais malgré ça, bon sang que c'est long. Long, long, long, et encore plus long. Susanna Clarke écrit bien, mais soporifique. Jamais un univers aussi riche n'a semblé si ennuyeux.


Et ça n'avance pas. Ou plutôt, ça avance constamment, mais à un rythme si imperceptible qu'on a l'impression de faire du sur place.


Le scénario du livre est bien fichu quand on y repense mais enrobé de tant de passages et de parlotes inutiles (du genre de la parlote qui n'a aucune incidence sur l'intrigue, mais alors vraiment aucune), qu'on s'ennuie consciencieusement.


De plus, les personnages, principaux comme secondaires, manquent cruellement de charisme, on ne s'attache à aucun d'entre eux.


On continue a lire car on se dit que ce n'est pas possible, les critiques étaient trop élogieuses, il y a bien "quelque chose".


Au final, les trois quart du livre, si ce n'est plus, ne sont finalement qu'une gigantesque introduction pour les cent dernières pages du livre ou tout s'accélère sans pour autant donner des émotions transcendantes.


Bref, j'ai eu la véritable impression de me faire arnaquer. Et pourtant, je me procurerai surement la suite, pour voir, au cas où, mais je dois remercier le métro d'exister, sans quoi je ne l'aurai jamais terminé.

Hypérion
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le 25 janv. 2011

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Hypérion

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