Kaleb l'incompréhensible adolescent

On suit Kaleb, un adolescent (18 ans ou presque) qui se découvre un don : l'empathie. Il est capable de capter les émotions des personnes de son entourage, et également de les manipuler pour les assouvir à ses envies.

J'avais trouvé cette idée très originale en lisant le résumé. En tournant les pages, on se rend compte que Kaleb est un ado comme les autres ou presque (et qui n'a sans doute pas fini sa crise de l'adolescence). Il se sert de son don pour lui-même, puis, le chapitre suivant, pour une autre personne que lui-même, mais comme le résultat ne lui convient pas... Il fait la girouette à tous les chapitres... Et à chaque fois c'est la même chose : quand il utilise son pouvoir de façon égoïste, il culpabilise (c'est bien me direz-vous, et je suis d'accord), puis il change d'avis pour les utiliser sur les autres pour les "soulager" sauf que généralement, le résultat ne lui plaît pas, car il n'arrive pas à soumettre tout le monde comme lui l'entend. Le petit commentaire " C'est si bon d'être mauvais " perd de son sens, puisque qu'il ne m'a pas apparu clair que ça soit le sentiment de puissance qui ressort...

Il y a également des chapitres où l'on suit d'autres personnages (d'ailleurs, il faudra vous accrocher, parce qu'on y comprend pas grand chose, ou du moins, je n'y ai pas compris grand chose). Puis on comprend que ce sont les membres d'une organisation secrète qui traque les personnes comme Kaleb, ce qui constitue une intrigue plus grande, puisqu'il n'est pas seul à avoir ce genre de pouvoirs.

Autant les romans psychologiques me plaisent, autant celui-là m'a dégoûté, car je n'ai éprouvé aucune sympathie pour Kaleb. C'est même un personnage qui m'a énervé au plus au point ! Son père essaye d'être compréhensif avec lui (comme tous les parents vivants seuls et ayant la charge d'un adolescent je suppose), mais Kaleb ne fait que le rabaisser avec dédain puis (vous l'aurez deviné), Kaleb recommence à faire la girouette... C'est exactement la même chose avec sa copine : sauf que là c'est encore pire, il la détruit avec ses pouvoirs.

J'ai lu beaucoup de livres pour adolescents, sans pour autant avoir ressenti ce phénomène de girouette incessant. J'ai quand même terminé le livre (avec du mal), sans aucune envie de lire la suite...

La plume de Myra Eljundir était quand même agréable à lire, même si le personnage construit m'a déplu. Ce livre plaît à beaucoup de monde sur la toile, c'est d'ailleurs ce qui m'a poussé à le lire.

En bref : je ne peux pas vous recommander ce livre. Mais je ne vais pas vous empêcher de le lire non plus. Chacun ses goûts comme on dit !