La fin d'une bonne trilogie

On termine cette saga avec le plus gros livre de la trilogie des rats, plus de 470 pages d'horreur et de joyeusetés. Après un très bon premier volume, puis un second assez décevant, James Herbert retrouve une meilleure inspiration en prenant comme sujet, l'apocalypse nucléaire. Les premières pages nous mettent dans la peau de différents personnages qui vont voir la mort en face, la 3ème guerre mondiale, Londres pulvérisé sous les bombes, des millions de morts et bien entendu, le parcours de quelques survivants. Comme pour les précédents, Herbert change ses personnages principaux en incluant un nouveau héros, Steve Culver. Comme ses prédécesseurs, mais encore plus fort, Culver se révèle être un type invincible, même à bout de force en tuant des rats par dizaine à la hache alors que des militaires armés jusqu'aux dents sont déchiquetés en moins de deux. Hormis ce détail assez troublant, la description de ce monde chaotique est parfaitement retranscrit. Les abris anti-atomiques, les tunnels souterrains, une excursion à l'extérieur avec les animaux enragés, les irradiés qui sont à la limite du zombie et la vie dans le bunker. Contrairement aux volumes précédents, Herbert inclue d'autres dangers que les rats noirs, même s'ils restent la principale menace. Un petit clin d'oeil sur la fin lorsque l'équipe se trouve piégé par d'autres survivants, haineux et cherchant la mort, on se croirait presque avec Rick Grimes dans The Walking Dead en voyant que les humains restants sont tout aussi dangereux que la faune locale. Herbert maîtrise bien son sujet et cette fois, on s'attache plus facilement aux personnages secondaires, mieux détaillés, mis en avant autant que le protagoniste principal, ce qui renforce aisément le plaisir de lire. En cherchant la petite bête, on peut dire que ça lasse par moment de voir certaines scènes interminables sur des dizaines de pages avec presque toujours la même trame scénaristique, sans oublier la fin, irréaliste au possible et trop américanisé à mon goût. Plus proche du premier, long et captivant, l'empire des rats clôt la trilogie des rats pour notre plus grand plaisir.