« Tuer ou mourir, [...] se soumettre et survivre »

Dans une ville dystopique où règnent le chaos, la misère et l’individualisme, un employé tombe amoureux et commence à rêver d’une autre vie.
[...] Obéissant, résigné, passif voire inerte, l’employé au centre de l’histoire a tout d’un anti-héros répugnant, mais il dit quelque chose de nous. Nous préférons souvent ne rien faire plutôt que d’agir, et c’est comme ça que nous laissons passer de plus en plus d’événements inacceptables.
À travers les thèmes récurrents des dérives capitalistes et de l’individualisme, Guillermo Saccomanno montre les conséquences de l’escalade et de la banalisation de la violence, à la fois physique et psychologique. Si la radicalité des guérilleros augmente la riposte étatique, la passivité des personnes soumises (bien plus nombreux) n’est pas non plus la solution d’un monde meilleur. Tels des animaux, elles acceptent que des personnes de pouvoir définissent pour elles un espace vital, une liberté, de plus en plus restreints.
Si les traits sont forcés, il n’y a rien d’absolument surréaliste. Dystopique ou futuriste ?
[...] L’Employé est publié chez Asphalte, un éditeur engagé à la ligne éditoriale aboutie : les textes présentés dans la collection Fictions sont accompagnés d’une playlist choisie par l’auteur (disponible sur leur chouette site).

L'article entier sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/l-employe-guillermo-saccomanno-a107119718
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le 18 mars 2014

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