L’amour est totalement présent dans le dernier roman de Agnès Desarthe, L’éternel fiancé. Car, lorsque une déclaration d’amour a lieu à tout juste quatre ans, difficile de ne pas en garder un goût nostalgique tout au long de sa vie et un sentiment de ne jamais plus être à la hauteur de cette amour enfantin.
En effet, la narratrice se retrouve à l’école maternelle, haute comme trois pommes, confronter à recevoir un message d’amour d’un autre enfant, Étienne, à peu près du même âge, lors de la fête de l’école.
– « Je t’aime parce que tu as les yeux verts » lui dit-il,
– » Je ne t’aime pas. Parce que tu as les cheveux de travers » lui répond-elle.
En fait, elle regrettera toute sa vie cette réponse qu’elle aurait aimé ne pas avoir prononcé.
Et, voilà une vie racontée au fil du temps qui passe, interrompue par des rencontres avec Étienne sans qu’il ne se souvienne de ses propos. Comment apprécier le goût du quotidien lorsque plane sur sa tête cette immensité de tendresse qu’on a refusé ? La vie a-t-elle le même goût lorsque on se met ainsi d’emblée en réserve. Heureusement, comme un morceau de musique accompli par le groupe familial, il y a une harmonie à trouver.
C’est souvent assez drôle. Ainsi, le lecteur suit le temps qui passe et le récit d’une vie qui s’écoule entre hauts et bas naturels. Ça part dans tous les sens et je n’arrive pas à le raconter !
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2021/10/01/agnes-desarthe/