On est bien quand on commence ce très (trop) court roman. Un hymne aux grands espaces du Nevada, l'ascension d'une montagne qu'on appelle La Lune. Et vraiment ce type là William Gasper, fait un peu office de vieux sage avec ses pensées sur la nature, ses conseils de randonnée, de grimpette et autres trucs fascinants sur les cailloux.


Ça sonne et débute un peu comme Indian Creek de Pete Fromm et vraiment; on est bien.


L'envie d'être seul, la volonté de se couper des hommes, la philosophie du solitaire, le type normal quoi.


Et à un moment tu sens comme un désagrément, le petit grain de sable dans ta chaussure. Vraiment cette sensation qui fait un peu chier, et une fois que tu défais ta chaussure, tu retires ta chaussette et là tu tombes en plein cauchemar :


Le type jacasse, part dans des délires paranoïaques, se sent poursuivi (le pire c'est qu'il l'est vraiment), et commence par raconter des bribes de sa vie de soldat en Guerre de Corée dans les années 50, de l'ascension fulgurante au poste d'assassin pour le compte de l'État.


Et Gasper part complètement en vrille, victime d'hallucinations, le type pète littéralement une durite pendant son ascension sur La Lune.


Et.


Wow. C'était fou. En 122 pages, t'en ressors avec l'envie de surtout jamais ouvrir le cerveau de Howard McCord tellement le mec arrive à rentrer dans la peau d'un psychopathe au sang plus froid que n'importe quel lézard du désert. Le déséquilibre parfait entre le cycle de la vie, la biologie et le rapport aux autres, à l'Homme.


C'est merveilleusement traduit par Jacques Mailhos (je suis pas loin d'avoir lu toutes ses traductions je crois bien et jamais je suis déçu donc je crois que tu prends pas vraiment de risques en regardant son taf).


Aux petits oignons mon pote !

Créée

le 18 sept. 2020

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Lou Knox

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