Suite à l'énorme succès de Meto, Yves Grevet (prof de primaire en banlieue, c'est important pour la suite) signe un petit bouquin "Stéphane-Hessell-like" sur ce que pourrait devenir l'école dans un futur très proche.
Deux enfants, inscrits depuis la classe de CP dans des écoles qui forment aux métiers de grande consommation (fast food, magasin de jardin/bricolage, magasin de jeux vidéos), vivent dans une société où tout est devenu si cher que seuls les tickets de réductions gagnés à l'école ou au travail peuvent permettre de vivre à peu près correctement.
Pour les enfants qui sont inscrits dans des écoles privées, ceux qui sont dans des écoles privatisées sont des fils de pauvres, de clochards et que leur non-avenir est tout tracé. Ambiance !
La faute à qui ? A nous bien sûr ! De n'avoir pas voulu bouger notre cul au moment où les choses se sont aggravées (salut à toi Ô discours moralisateur).
Je suis pas vraiment fan du genre de bouquin qui prétend donner conscience de la gravité des choses si on laisse faire. On en bouffe à tous les râteliers et ça en devient aussi gavant que tout. Sauf que Grevet pose les vrais problèmes, en laissant une chance d'y répondre comme on le veut. La prochaine génération est aussi libre que nous de bousiller son futur. Et c'est ça qui plaît. Laisser le choix.
Mon choix c'est de conseiller ce petit bouquin à trois euros, ça mange pas de pain (par contre c'est super vicelard de mettre une moyenne frite Mc Do en couverture, surtout quand tu lis ça vers midi ...).