_ Si l'on t'accordait de remonter le temps afin que tu puisses te délivrer un message à toi-même, quel moment de ta vie choisirais-tu ? Et quel serait ce message; en deux mots.
_ Eh bien, tout d'abord je prendrais ce message, mais sage, au mot, en deux mots, genre ecce-homo ; ensuite... le moment que je choisirais, serait ce moment de la puberté. Moment de métamorphose où le corps se transforme radicalement et où les impressions vécues ont un impact des plus durables tout au long de la vie. Oui je choisirais ce moment où l'urgence de la vérité sur ce fameux qui-suis-je, d'où viens-je, où vais-je, ce fait le plus pressant, quasi-oppressant. Cet instant de la vie où l'âme cherche ardemment à accomplir la réalité de sa virginité à travers la fertilisation d'un rayon d'or pur ; pur, transparent, chaleureux et revitalisant comme le rayon doré de la lumière du soleil à son lever printanier. Instant précieux, ci-tué vers l'âge de 14ans.
Et me connaissant comme je me connais, depuis le temps que j'me fréquente ; passé le contrecoup de ma rencontre avec moi-même, espérant ne pas subir un choc temporel évanouissant d'un retour vers le futur à la Marty Mc Fly, je me dirais à moi-même et à la manière envoûtante d'un Morrison déclamant ses lyrics dans "... ride the snake, to the lac, the ancien lake..." du bout des lèvres, d'un souffle au coeur, je détacherais distinctement chacune des quatre syllabes qui composent en deux-mots ce sésame ouvre-toi, qui de sa voie me mettrait sur la voix, me révélant toutes les richesses de mon âme et les trésors de cet esprit d'éternité qui travaille le genre humain ; mon genre d'humain ! C'est à dire, le genre divin...
Alors, délicatement, je prononcerais les quatre syllabes qui composent le patronyme derrière lequel se trouve un peu de l'âme de L'Homme-Ange...
Peter Deunov