Certains définissent la "véritable" littérature par la primauté de la forme sur le fond (c'est à dire du style sur le récit).
"La Ballade de Rikers Island" s'inscrit clairement dans cette tendance, avec de très belles pages rédigées avec talent, flamboyance et humour par Régis Jauffret, mais aussi de nombreuses longueurs et un certain vide scénaristique.
Par conséquent, je me suis pas mal ennuyé au cours de ma lecture, et accessoirement je n'ai presque rien appris sur l'affaire DSK et ses protagonistes (mais a priori ce ne sont pas les faits qui intéressaient Jauffret).
Là où l'écrivain français m'a définitivement perdu, c'est lors du dernier acte avec sa propre compagne (là j'avoue que je n'ai rien compris).
J'attribue néanmoins la moyenne pour récompenser le style singulier et parfois éblouissant de Régis Jauffret, qui s'en donne à cœur joie lors de certains paragraphes percutants, hilarants ou émouvants (mais un peu redondants dans le registre phallique).