A tout berzingue. La femme de nos vies est une histoire aussi invraisemblable, malgré sa documentation historique, que diablement culottée. Avec un point de départ qu'affectionne Didier van Cauwelaert, plutôt en forme pour l'occasion : un échange de vies ou comment l'imposture devient une obligation pour survivre. On croise Hitler et Einstein dans cette épopée atomique contée sous forme de monologue, vivant et visuel. Van Cauwelaert ne s'attarde pas sur les détails, dégraisse son style et va à l'essentiel. Il a toujours autant de mal à terminer ses livres mais, pour une fois, le récit n'est pas totalement bâclé, il est juste un peu précipité. L'auteur ferait une bonne publicité pour la lecture rapide. On avance sans se retourner, on abandonne les incrédules en route et on cravache. De la fast littérature à dévorer comme une barre vitaminée entre des nourritures plus consistantes. Au moins, ce n'est pas le genre de roman qui reste sur l'estomac.