La fille qui n’aimait pas les fins est né de l’association de deux auteurs, Yaël Hassan qu’on ne présente plus, et Matthieu Radenac, jeune auteur, illustrateur, également professeur de mathématiques. Ils livrent un texte à deux voix, celle de Maya et de celle de Manuelo, empli d’émotions. Roman aux allures épistolaires – outre l’alternance de point de vue, il y a aussi échange de mails, conversation en ligne, cartes postales – La fille qui n’aimait pas les fins est un livre sur l’amour de la lecture mais c’est surtout un livre sur le deuil et la filiation ; les auteurs abordent également des sujets tels que la famille recomposée ou le premier amour. Le texte est facile d’accès, entraînant et bourré d’émotions. Qu’elles soient drôles, joyeuses ou tristes, elles sont décrites avec beaucoup de justesse, rendant la lecture agréable, touchante voir bouleversante. Et même si l’on devine rapidement qui est Manuelo, ça ne gâche en rien la lecture ni même le final qui réserve malgré tout quelques révélations non moins attendrissantes.