Non, je ne vais pas vous résumer le bouquin, vous n'avez qu'à l'acheter. Mais, ne vous attardez pas trop sur la quatrième de couverture, je ne suis pas d'accord, pour ce qui est de l'approche "ludique, pleine de vivacité, d'originalité, d'humour et de tendresse". Ben voyons.
Bon, bon, je cède pour l'œuvre "incitant à la réflexion et à la rêverie", oui, enfin à la mélancolie, quoi. Non, mais c'est vrai, c'est quand même pas si compliqué de mettre le bon mot à la bonne place, plutôt que de s'étirer sur des lignes entières, mince !
Bref, La maison Matchaiev est géographiquement divisé(e) en deux parties.
Une partie parisienne, errante, presque désincarnée, où chacun se cantonne à gérer ses petits problèmes affectifs, c'est plus facile. Pour vous dire à quel point c'est désincarné, la Seine devient "un fleuve", juste "un fleuve". Que l'on remonte à contre-courant. La mort et l'absence planent, mais elles ne sont jamais affirmées, juste suggérées. Effleurées.
Une partie bourguignonne et là, ça rigole pas. Il y a de l'action, pour moi. Tout simplement parce qu'il faut bien, un jour ou l'autre, "affronter". Mais, chacun va faire "comme il ne veut pas".
La fin du roman est particulièrement inattendue et déstabilisante et j'ai ma petite idée là-dessus. "Une femme pardonne tout, excepté qu'on ne veuille pas d'elle". Je sais, je l'ai déjà sortie, celle-là. Mais ce queutard de Musset n'était pas si con.