La maison des derviches est le point de départ d'une histoire aux multiples facettes, mettant en scène différents personnages qui n'ont, au début de l'histoire, rien d'autre à voir les uns avec les autres que de vivre dans cette maison : un petit garçon atteint du syndrome QT long isolé du bruit du monde extérieur par des sortes de super boules Quies, un vieux professeur d'université d'origine grecque, une antiquaire, une jeune diplômée en marketing, le frère d'un musulman fondamentaliste et un trader aux dents longues.
Avec comme point de départ un attentat non revendiqué dans un tram et n'ayant fait d'autre victime que la femme qui portait la bombe, l'histoire va lier ces différents personnages, dans une Istanbul tiraillée par ses paradoxes : à la fois européenne et orientale, à la fois moderne et ancienne. L'histoire se passe en 2027, dans un avenir très réaliste.
Plus que l'histoire en elle-même, dans laquelle j'ai eu du mal à rentrer, ce sont certains passages qui m'ont enthousiasmée comme celui où un type jette sa voiture dans le Bosphore, la triste histoire de délateur de Georgios, la scène où Ayse va parler à cette vieille avec son thé à l'homme mellifié, ... Egalement, un certain attachement à Can, le petit garçon au QT long et son robot aux formes changeantes.
Un roman complexe, aux multiples facettes à l'image de la ville où il se déroule, un roman très visuel aussi que je verrais bien adapté au cinéma. Là où le bat blesse pour moi c'est le côté décousu que je ne suis jamais complètement parvenue à réassembler en un seul morceau et la fin que j'ai trouvé un peu facile. J'en retiens principalement une belle écriture, de belles descriptions et la découverte au futur d'une ville dans laquelle je n'ai jamais mis les pieds (enfin si, mais juste l'aéroport).
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