A l'aide des lettres que Barbara de Brandebourg, épouse de Louis de Gonzague, duc de Mantoue, adresse à sa cousine Maria de Hohenzollern, l'auteur nous dresse le tableau de la vie de cette Princesse de Mantoue à la fin du XV° siècle, en pleine renaissance italienne. Grâce à cette correspondance très précise, nous découvrons les péripéties de la vie à la cours de Mantoue à cette époque et tout particulièrement les relations des maîtres des lieux avec Andréa Mantegna, le peintre célèbre, qui y vécu de nombreuses années et peignit, entre autre, la fameuse "Camera depicta" (la chambre des époux) du château San Giorgio.
Ce livre est écrit comme une biographie, sans dialogues autres que ceux rapportés dans la correspondance de Barbara. Et ce serait une biographie... si Maria de Hohenzollern avait existé et si Barbara lui avait écrit laissant ces lettres comme témoignage de sa vie. Barbara de Brandebourg, épouse de Ludovico de Gozague, duc de Mantoue, a bien existé, mais n'a laissé aucun témoignage sur sa vie. Mantegna a bien vécu longuement à la cours du duc et a laissé une œuvre abondante, dont la Camera depicta, qui fait l'admiration de tous ceux qui ont la chance de l'admirer. Toutes les péripéties de la vie à la cours, dues à l'imagination de l'auteur, font de cette fausse biographie un roman original non dénué d'intérêt. A noter que la vérité n'est révélée qu'à la fin, dans la postface.