Un immense merci aux éditions Belfond et à Decitre pour m'avoir permis de découvrir les nouveautés de la rentrée littéraire! La Trêve m'a tout de suite intrigué par son concept original : enfin un livre qui sort des sentiers battus et nous propose un sujet intelligent et encore jamais vu!
On pourrait penser qu'un livre qui traite d'un monde où la paix règne serait apaisant. Un monde sans violence, sans problème, sans haine, sans mort... il y a de quoi rendre rêveur! Pourtant, lorsque l'on se plonge dans ce livre, on se sent mal, on se sent oppressé par cette ambiance si étrange. Je n'étais pas à l'aise durant ma lecture, j'avais les mains moites, j'étais tendue, je ne me sentais pas tout à fait bien. C'est une des premières fois où je ressens ce sentiment d'oppression avec autant d'intensité dans un livre!
Les individus s'apprêtent à commettre des crimes, et puis, étrangement, s'en détournent... On sent que quelque chose cloche, que quelque chose va forcément mal tourner... Etrange comme sensation, non ? Comme si finalement, les crimes faisaient tant partie du monde, que sans eux, on sentirait un drôle de manque. (Enfin, si une trêve pouvait vraiment arriver dans notre monde, ce serait fort profitable et appréciable!)
Le roman croise de multiples histoires indépendantes les unes des autres, et il est parfois difficile de ne pas s'y perdre : mais il faut s'accrocher, car la réflexion que nous propose l'auteur entre les lignes de son roman est vraiment intelligente. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié la plume de Saideh Pakravan, elle réalise un portrait réaliste et sans fard des Etats-Unis où la violence, si elle n'est jamais présente directement, est toujours sous-jacente.
La trêve a su me séduire par son originalité, son ambiance oppressante, et la réflexion qu'il suscite!
Ma chronique : http://attrape-mots.blogspot.fr/2016/10/la-treve-de-saideh-pakravan.html