J'ai vraiment adoré la lecture de La Compagnie de Robert Littell.
J'y ai retrouvé des éléments qui m'avait déjà beaucoup plu dans Le Siècle de Ken Follett, à savoir l'introduction de personnages fictifs au coté de personnages réels qui vivent, qui écrivent l'Histoire. J'ai beaucoup aimé ce côté "saga" aussi, où l'on suit ces personnages sur plusieurs décennies et où l'on voit grandir et devenir adultes leur progéniture.
L'Histoire ici, c'est la Guerre froide, de 1950 à 1995, vue depuis les services de renseignement, qu'il s'agisse de la CIA bien sur, son grand ennemi le KGB, mais avec aussi l'évocation du Mossad israélien, du MI5 britannique ou encore de l'ISI pakistannais. L'auteur cible intelligement certains évènements et les développe avec grande précision.
Ce roman est un pavé (un parpaing même) de 1200 pages mais qui se lisent sans difficultés. C'est très long, mais sans longueurs. Les premières pages, les premiers chapitres même, introduisent les personnages et il est parfois difficile de suivre qui est qui par rapport à qui (d'autant que certains ont des surnoms ou des noms de code) mais cela vaut vraiment la peine de s'y accrocher et de poursuivre la lecture.
Je partage par contre le bémol, souvent soulevé dans d'autres critiques que j'ai pu lire, qui prête au grand méchant soviétique des penchants pédophiles qui, n'apportent rien de plus à son personnage, si ce n'est le rendre plus détestable qu'il ne l'est déjà.
Un coup de coeur. Peut être même un livre "référence" dans sa catégorie.