Très riche en événements, l'année 1791 est une nouvelle fois au coeur de la série des enquêtes de Victor Dauterive avec ce troisième tome qui se déroule plus précisément entre la fin du mois de novembre et la fin du mois de décembre.


Depuis l'arrestation de Louis XVI à Varennes le 21 juin 1791, la situation politique est tendue alors que, dans le même temps, le pays s'enfonce de plus en plus dans la crise économique. Les différents groupes politiques siégeant à l'Assemblée législative tentent de s'imposer par tous les moyens possibles... complots, coups bas, trahisons, tout est bon pour s'emparer du pouvoir ! Aux frontières, l'inquiétude est également grande : depuis quelque temps, nombre d'émigrés, avec parmi eux des officiers nobles, intriguent pour obtenir une intervention militaire et se rassemblent pour former une armée d'appoint. Le pays se trouve ainsi au bord du chaos, menacé en son sein-même et à ses frontières.


C'est dans ce contexte explosif que notre jeune héros, l'officier de gendarmerie Victor Dauterive, est chargé d'enquêter sur la disparition d'Anne-Louise Ferrières, une jeune aristocrate résidant avec sa famille à Saint-Maur. Fugue, enlèvement, meurtre, suicide... aucune piste n'est écartée et l'enquête se révèle d'autant plus difficile que Victor se heurte immédiatement à l'hostilité des proches qui souhaitent étouffer l'affaire. Réaction pour le moins étrange... Et comme si cela ne suffisait pas, le marquis de La Fayette, qui s'était retiré en Auvergne, refait son apparition ; ayant décidé de se présenter aux élections municipales de Paris, il demande à Victor, toutes affaires cessantes, d'espionner Pétion, son principal adversaire dans la course à l'investiture, pour identifier ses points faibles afin de le décrédibiliser et de gagner l'élection.



Deux enquêtes bien distinctes



Dans le tome précédent, nous avions affaire à deux enquêtes menées en parallèle, qui finissaient par se rejoindre à un moment donné. Ici, nous avons de nouveau deux enquêtes menées de front, mais l'originalité vient du fait qu'elles ne sont pas dirigées par le même personnage, sauf au début du roman, et qu'elles sont totalement distinctes l'une de l'autre.
D'un côté, un fait divers, à savoir l'affaire de la jeune femme disparue de Saint-Maur et, de l'autre, une enquête politique autour du rôle de Pétion et de celui de l'Angleterre dans la Révolution française. Autant vous dire que j'ai cherché jusqu'au bout du roman à savoir si ces deux intrigues pouvaient être reliées entre elles, imaginant des passerelles plus improbables les unes que les autres, tant j'étais persuadée que l'auteur allait suivre le même schéma que dans le tome précédent. Eh non ! Mais cette recherche incertaine m'a tenue en haleine pratiquement jusqu'au bout du roman !


Ce schéma – deux enquêtes menées en parallèle mais n'ayant aucun rapport l'une avec l'autre – me semble assez inhabituel et plutôt risqué en ce sens où l'auteur doit conduire et maîtriser deux intrigues en même temps et veiller au bon équilibre et aux bonnes transitions entre les deux, sous peine de voir le lecteur décrocher à tout moment. Mais ces deux enquêtes, menées de main de maître et au même rythme, m'ont vraiment passionnée du fait qu'elles étaient vraiment différentes l'une de l'autre : la première, liée à un drame familial, relève de l'humain, de l'individu, de la société tandis que la seconde relève du politique et de l'Histoire. Mais ne croyez pas que l'intrigue à caractère politique soit dépourvue d'émotions et de sentiments !



Un héros soumis à rude épreuve et une enquêtrice de choc !



Autant j'avais trouvé Victor un peu falot et insipide dans le tome précédent, se tirant un peu trop facilement d'affaire, autant notre héros se trouve confronté ici à des périls bien réels, voire à une avalanche impressionnante de dangers. Car il a beau tenter de mener ses deux enquêtes de front, désobéissant ainsi au marquis de La Fayette, il est rapidement obligé de céder devant l'intransigeance de ce dernier et de se consacrer exclusivement à l'enquête qu'il lui a confiée. Ce qu'il ignore, c'est que son amie et écrivaine Olympe de Gouges a pris le relais à son insu et elle non plus ne se ménage pas pour faire éclater la vérité, et son statut de femme joue même un rôle important dans la résolution de l'affaire. Deux enquêtes distinctes, deux enquêteurs, un homme et une femme... mais une amitié trouble, des affinités évidentes même si elles restent inavouées ! Cela promet pour la suite de la série !


En découvrant ce beau portrait de femme en couverture (Portrait de la Baronne de Crussol, Élisabeth-Louise Vigée-Lebrun, Musée des Augustins, Toulouse), je me suis dit que ce tome allait mettre davantage à l'honneur les femmes – dans le précédent tome, Olympe de Gouges était restée trop en retrait à mon goût. Mais je pensais surtout à la disparue, Anne-Louise Ferrières, supposant dans un premier temps qu'elle serait un personnage central du roman... elle le fut un certain temps mais surtout en raison de son absence ! Son personnage permet surtout de mettre en avant le difficile statut de la femme au XVIIIe siècle, qui se doit d'être soumise, obéissant à son père puis à son mari... Mais la belle surprise est venue d'Olympe de Gouges, quel beau personnage ! Une femme déterminée, en avance sur son temps, avec du caractère, intelligente, une enquêtrice idéale qui nous permet de bien mesurer la place de la femme dans la société d'alors, son statut, ses droits, le regard qu'on portait sur elle, ses peurs, etc. Car, oui, elle aussi m'a procuré de belles frayeurs à s'aventurer comme ça en dehors de Paris, dans des quartiers malfamés, à des heures tardives, par un temps exécrable, mais notre Olympe est tenace, têtue, elle ne lâche rien ! Et j'ai adoré le fait qu'elle n'en fasse qu'à sa tête et mette un peu le bazar dans l'enquête initialement menée par Victor !


"Mais quand donc pourrons-nous, nous, les femmes, décider de notre propre sort ? Quand pourrons-nous quitter notre mari s'il nous bat ? Quand donc cessera-t-on de nous interdire le divorce, au motif qu'il serait sacrilège, et qu'il rompt les liens sacrés du mariage? Est-il sacrilège de vouloir vivre sa vie ? Est-il sacré de vivre sous le joug d'un mari ou d'un père, de subir l'injustice et de devoir se taire toute sa vie durant ? Ces messieurs de l'Assemblée et des clubs nous parlent sans cesse de liberté et d'égalité. La liberté et l'égalité, oui, mais pour eux uniquement."


Ceci étant, même si je me suis naturellement davantage identifiée à Olympe, le personnage de Victor ne m'a pas laissée indifférente dans ce tome. En effet, l'auteur lui a réservé une série d'épreuves bien carabinées qui, tel un parcours de vie rempli d'obstacles, vont lui permettre en un temps très court de s'affirmer, de s'endurcir et de devenir, au terme de ce roman, un adulte prêt à affronter de nouveaux défis. Il va ainsi passer par toutes sortes d'émotions parfois contradictoires, nous le rendant d'autant plus attachant car réaliste, bien loin du personnage naïf et idéaliste du tome précédent : il va souffrir, il va espérer, il va se tromper, il va avoir peur, il va s'inquiéter... Un personnage qui doute aussi, qui se sent parfois manipulé comme une marionnette par La Fayette et dont il aimerait bien se défaire comme il s'est défait de la tutelle paternelle.


"Vous êtes mineur, Victor. Pendant deux ans, votre père a encore tous les droits sur vous. Y compris celui de vous placer en maison de correction, tête de mule que vous êtes. Et il le ferait, croyez-moi, si vous n'étiez pas officier de gendarmerie. Que croyez-vous qu'il se passerait si ce n'était plus le cas ? [...] Mais sans moi, vous n'êtes rien ! Il me suffit d'un mot pour vous chasser de la gendarmerie. [...] Sans moi, sans ma protection, demain, vous retournerez chez vous en Bourgogne, à bon droit !"


Mais j'ai bien cru qu'on allait perdre notre petit Victor ou qu'il allait nous revenir mais pas entier… ceci dit, pour un peu, il aurait pu perdre un doigt, voire plus ! En effet, après l'hostilité de la famille Ferrières, le voici confronté au retour du marquis de La Fayette, son mentor, dont il pensait s'être libéré et qui lui impose une mission qu'il doit mener avec son grand ennemi Charpier ! De là, il se retrouve en Angleterre, en situation plus que précaire puisqu'il ne maîtrise pas la langue anglaise, pour finir très vite dans un cachot, soumis à la torture. Son retour en France est rocambolesque. D'un sombre cachot à des courses-poursuites sur les toits ou dans la campagne, Victor est partout ! On pourrait croire que la coupe est pleine et que plus rien ne peut arriver… Eh bien non, que reste-t-il ? Les problèmes familiaux... je ne vous en dirai pas plus, mais ils seront loin d'être résolus à la fin de ce roman, bien au contraire, et cela crée un sacré suspense pour la suite de la série !



Victor-Joseph Turpin, un personnage qui prend de l'ampleur malgré son absence



L'autre personnage qui commence à s'imposer dans cette série est celui du jeune orphelin boiteux recueilli par Victor, Victor-Joseph Turpin, et pourtant il est absent durant la majeure partie du roman, et pour cause : dès le début du récit, les relations entre lui et Victor sont tendues, ce dernier souhaite lui donner une instruction et une éducation tandis que Victor-Joseph ne rêve que de liberté et d'être aimé.


Face à l'impatience, à l'irritation et à l'exigence de Victor, le jeune garçon est déstabilisé, il ne se sent plus à sa place et son mal-être va grandissant jusqu'au jour où il décide de fuguer. Pour Victor, cette fuite va agir comme un révélateur : il comprend qu'il a été bien trop dur avec cet enfant qui a tout perdu et qui a besoin avant tout d'amour, et qu'il est en train de reproduire le comportement que son père a eu à son égard !


C'est ainsi à travers les yeux de Victor, alors qu'il part à la recherche de Victor-Joseph pour réparer ses erreurs, que l'on découvre la vie quotidienne de ces enfants orphelins, démunis et livrés à eux-mêmes, qui se regroupent sous la coupe d'un chef pour commettre des vols et des menus larcins. Là encore, je pense que ce personnage est promis à un bel avenir dans la série.


"La colère et l'humiliation de la journée remontaient d'un coup. Ce n'était pas la première fois qu'il s'emportait contre Joseph. Il avait eu pitié de lui autrefois, certes il lui rendait service et s'occupait bien de Gris-Poil, mais son comportement l'agaçait maintenant. Sa négligence, son insouciance, sa réticence à toute forme d'apprentissage. Plusieurs fois il avait essayé de lui enseigner comment mieux parler, de l'intéresser à l'écriture. Mais non, rien à faire. Il n'avait aucune envie de s'instruire, de s'élever dans le monde. C'était tout juste s'il consentait à se débarbouiller de temps en temps."



Une description précise et vivante de Paris et de Londres



En suivant Victor et Olympe de Gouges dans leurs enquêtes respectives, on découvre une nouvelle fois un portrait époustouflant de véracité de Paris sous la Révolution française, le tout dans un style fluide mais précis, sans descriptions interminables. Paris mais aussi sa banlieue, et la carte reproduite en début d'ouvrage est là pour nous le rappeler : la capitale à la fin du XVIIIe siècle n'était pas aussi étendue qu'aujourd'hui, et les faubourgs n'étaient pas toujours faciles d'accès et rassurants.


"Saint-Maur était un bourg de quelques dizaines de maisons, certaines en pierre assez cossues. Au-delà, on devinait un grand parc arboré puis une plaine qui descendait en pente douce vers ce qui lui parut la boucle d'une rivière, le tout noyé sous une pluie brumeuse et sombre, qui confondait le sol et le ciel dans une estampe sinistre."


"L'aqueduc, qui avait disparu de sa vision pendant la descente, se révéla dans toute sa grandeur au fond de la vallée. Un épais brouillard montait du sol, tout était blanc, et figé dans le silence. Cinq ou six misérables maisons – presque des cabanes – s'accolaient aux gigantesques arches en pierre de taille."


Ceci étant, Victor se promène également dans certains quartiers parisiens peu sûrs, comme le quartier Saint-Marcel qui, aujourd'hui, n'est plus du tout une zone dangereuse !


Mais l'on découvre également la topographie, la géographie et la vie quotidienne à Londres à la fin du XVIIIe siècle, la comparaison entre les deux capitales est d'ailleurs fort intéressante.


"Enfin ils découvrirent Londres, grande cité noire dont les toits s'étendaient jusqu'à l'horizon ; le fleuve s'encombrait d'une infinité de bateaux, gabarres, chaloupes de toutes sortes et gros bâtiments de guerre. Un port, un peuple de marins.
Ils débarquèrent au pied d'une formidable forteresse grise aux tours carrées, aussi grise que la Tamise elle-même [...] Ils empruntèrent des rues assez propres et larges, aux maison riches, passèrent au pied d'une grande église [...] Quittant ces larges voies, le fiacre s'engagea dans des rues plus populaires aux maisons de briques.
"


"Charpier avait donné au cocher l'adresse d'une boutique dans Park Lane, l'une des avenues les plus prestigieuses de la ville. La fièvre immobilière qui régnait au nord de cette voie n'était pas sans rappeler celle de la Chaussée-d'Antin à Paris : partout, ce n'étaient que des chantiers et des lotissements, de part et d'autre d'une grande avenue."


C'est une chose que d'enquêter dans des quartiers parisiens ou dans des villes de banlieue peu sûres, c'en est une autre de le faire au XVIIIe siècle quand le temps est exécrable ! Certes, on est fin novembre, mais la lumière est particulièrement faible, le ciel est plombé, les températures sont glaciales, le vent souffle par rafales, la pluie glacée ne cesse de tomber...


"Il lui fallut parcourir plus deux cents toises avant de découvrir un chemin qui s'enfonçait dans la vallée, entre deux haies pétrifiées. Dès les premiers pas, elle regretta sa témérité. Ses bottines glissaient terriblement, on aurait dit des patins à glace."


Ces conditions climatiques particulières contribuent à créer une atmosphère vraiment inquiétante, pesante et très sombre, très "fin du monde", à l'image de certains personnages...



Des personnages glauques...



Au cours de leurs pérégrinations dans cette atmosphère lourde et glaciale, Victor et Olympe vont croiser différents personnages, soit réels (La Fayette, Jérôme Pétion, marquis de Travanet, Edward FitzGerald...), soit fictionnels, qui coexistent sans aucun problème. Bien qu'il n'y ait pas pléthore de personnages, l'auteur a eu tout de même la bonne idée d'en dresser la liste au début du roman. Qu'ils soient réels ou inventés, il n'y a pas un protagoniste qui échappe à la plume acérée de l'auteur, et ce pour notre plus grand plaisir ! Entre l'irascible et l'hostile baronne Ferrières, l'indifférence et le mutisme du baron Ferrières, Victor et Olympe se trouvent confrontés à des personnages vraiment étranges, tant sur le plan psychologique que physique – je vous laisse découvrir les quelques descriptions ci-après :
- Marguerite Perret de Bauchamps, mère abbesse du couvent des Pénitentes : "C'était une petite personne en cape noire et robe de nonne, la figure enserrée dans une coiffe blanche. Même à demi dissimulé, son visage était dépourvu de toute grâce, avec ses yeux noirs sans éclat, son teint couperosé, et son petit nez quelconque. Sa silhouette évoquait irrésistiblement celle d'un tonneau."
- Le marquis de Travanet : "Une grosse tête à la bouche large et gourmande comme celle d'un batracien, les yeux mobiles, le menton fort et les cheveux en crinière."
- Le juge de paix Gruchet : "Pierre-Antoine Gruchet, vieux grison haut comme trois pommes, était à demi bossu, la tête grosse et la barbe blanche très fournie, ses cheveux épais maigrement poudrés, la cravate crasseuse sous son habit à la française en gros drap."
- La baronne Ferrière : "C'était le genre de femme à n'avoir jamais été belle. Il devinait une enfant sans grâce, aux traits quelconques. Même les yeux en mande, assez grands, ne reflétaient rien d'autre que l'inquiétude. Par avance, ils repoussaient tout sentiment, toute tendresse et toute ironie. Les autres étaient des ennemis, la vie un champ de bataille."
- Beauvisage : "Son nom lui convenait assez mal : la quarantaine, il avait les traits rustiques et la maigreur solide d'un paysan."
- Charpier : "Âgé d'une cinquantaine d'années, le visage ascétique marqué de deux longs plis d'amertume aux joues, il portait comme toujours un habite sombre de belle facture, une cravate blanche et des bas de soie. [...] Son regard bleu, entouré de longs cils noirs qui lui donnaient l'air d'être maquillé, était toujours le même. Dur, scrutateur, calme et cynique."


De par leurs caractères atypiques voire inquiétants, ces personnages sont difficiles à cerner : sont-ils des "gentils" ou bien des "méchants" ? Pour certains d'entre eux, le doute est permis jusqu'au bout du roman. Certains nous étonnent, comme Charpier que je n'ai pas réussi à détester et que j'ai fini par apprécier tout en continuant à me méfier de lui, d'autres nous déçoivent, voire nous énervent, comme La Fayette...



Une chronologie pas toujours respectée



Le contexte historique est certes abordé en début de roman, permettant au lecteur de bien situer l'action du roman dans un champ plus vaste et d'avoir les clés pour bien comprendre l'enquête à venir, mais je le trouve trop rapidement brossé. C'est plutôt à travers l'histoire de certains de ces personnages qu'on prend connaissance de certains faits historiques, par l'exemple l'application de la Constitution civile du clergé avec le personnage de la mère abbesse :
"La constitution civile du clergé avait déchiré la France en deux partis, celui des prêtres assermentés et celui des réfractaires, ou non-jureurs. Nombre d'églises ou de bâtiments cultuels, vendus comme biens nationaux, avaient été détruits ou transformés en édifices laïcs, parfois en entrepôts."


La présence d'une note au lecteur en fin de roman dévoilant les éléments fictionnels et la réalité est très intéressante et judicieuse car c'est là que l'auteur peut justifier certains de ses choix. Et c'est là que j'aurais aimé qu'il parle de la chronologie des événements qu'il n'a pas toujours respecté pour des motifs liés notamment à l'intrigue.
En effet, Pétion a été élu maire de Paris en novembre et non en décembre. Cela n'a aucune conséquence sur le déroulement de l'intrigue, mais j'avoue que cela m'a un peu perturbée car je lis des romans historiques certes pour m'évader, mais également parce que j'aime l'Histoire et apprendre par le biais de ce type de lecture. Et le respect de la chronologie des faits est pour moi essentielle. Or du fait que l'élection de Pétion nous est présentée en décembre dans le roman sans qu'il soit précisé dans la note au lecteur qu'il s'agit d'une interprétation, le doute a commencé à me tarauder, au point de questionner directement l'auteur qui m'a gentiment répondu pour me rassurer. Oui, il ne faut pas oublier que nous sommes dans le cadre d'un roman et l'auteur a le droit de laisser libre cours à son imagination. Cependant, autant cela ne me gêne pas quand le récit se situe dans les zones d'ombre de l'Histoire – quand une période ou un personnage sont mal documentés –, autant cela me perturbe quand les faits et les dates sont avérés, quand les actions des personnages sont vérifiées. Dans tous les cas, il me semble qu'il est important d'aborder cette question dans la note au lecteur car c'est bien là que l'auteur peut expliquer ses choix.

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le 3 nov. 2019

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