haud ! Place ! Allez hop on dégage on fait de la place sur la table et on y pose GRACIEUSEMENT le dernier né de Marion Brunet (d'ailleurs chiche tu vas en librairie et tu demandes le dernier Brunet, comme un grand cru, ça se reconnaît DI-RECT).
Vous vous souvenez ? j'avais déjà eu le big crush pour Frangine. Bah La gueule du loup c'est encore meilleur. T'inquiètes l'ami j'm'en vais t'expliquer pourquoi sous peu. Si t'es paré pour t'en prendre plein les dents, que t'as soif d'aventure, et qu'en plus t'es au taquet des duos faits pour te marquer, tu sais c'qu'il t'reste à faire ce soir, demain, ce weekend, mais magne toi, t'as pas toute la vie devant toi !
Mathilde et Lou (COMME PAR HASARD) en sont à peine à l'obtention de leur bac qu'elles se payent cash des petites vacances à Madagascar. Tranquille ? Pas tant que ça en fait, déjà parce que niveau tempérament ça commence à partir en vrille. Mathilde est plutôt du genre casse-cou, prête à bouffer des risques dès le petit dèj alors que Lou... Lou c'était plutôt des vacances au calme, le soleil, bronzer, un peu de tourisme, à l'aise quoi. Mais comme Lou kiffe Mathilde plus que tout elles se suivent et s'embarquent pour tout et n'importe quoi. La première scène est d'ailleurs riche de sens pour la suite de l'histoire, mais ça mon canard crois pas que je vais te le raconter, hinhin.
Au cours d'une escale, elles rencontrent un "tatoué" (COMME PAR HASARD²), blanc, qui fait peur. Pas peur dans le sens Goonies du terme. Non, le mec qui fout bien les chiasses et que t'as pas envie de croiser la nuit en pleine brousse. Pas trop rassurées les deux minettes vont se réfugier dans leur hôtel et entendre des pleurs, ceux d'une jeune fille dans la chambre d'à côté. Dualité entre Mathilde et Lou, est-ce qu'on y va ou pas ? oui forcément sinon ça n'aurait aucun sens. Elles vont découvrir Fanja, une jeune malgache prostituée maltraitée par... devinez qui ? (si t'as suivi c'est facile je t'ai un peu mâché le travail). Grosse prise de conscience, va falloir embarquer Fanja loin de là. Sauf que...
Voilà, c'est la partie la plus poignante de l'histoire, celle qui m'a fait monter l'adrénaline comme le taux de sucre dans un Coca. Parce que là ma prune, si t'es habitué aux chasses à l'homme t'as encore rien vu de comparable. On assiste non seulement à l'effroi des proies, à la cruauté du prédateur, aux souvenirs violents de Fanja et aux séances de torture qu'elle a subie. Le climat humide rajoute ce je ne sais quoi qui fait que. POW. La cannelle dans le chocolat chaud !
Mieux que dans Frangine, je trouve que la plume de Marion a su (et je l'ai déjà dit dans cet article là) cerner les limites entre l'âge adulte et l'adolescence, de ce cocon bien sécurisant qu'on a du mal à quitter et où des situations extrêmes nous pousse à vieillir plus vite qu'on le voudrait.
Bref, une tartine d'extase que je me suis précipité d'engloutir, et en plus si t'es bon observateur ch'te laisse découvrir la petite surprise qui m'a attendu au tout début du bouquin et qui m'a fait crépiter l'égo !