Je lis rarement le genre thriller/polar. Sandford est le seul auteur que j'aie lu dans le genre. Et je m'étonne de voir si peu de choses à son propos sur SC. Il m'a toujours semblé que ce genre était un genre de prédilection tant chez les jeunes que chez les moins jeunes lecteurs.
On pourra arguer que Sandford se cantonne aux clichés du genre : son enquêteur phare, Davenport, a des pratiques douteuses, le criminel est dingue, pervers mais très intelligent, la cible est issue d'une famille (prétendue) friquée, il y a une taupe, des hélicos, une course poursuite et j'en passe.
Personnellement, je ne suis pas déçue de ma lecture et lirai encore goulûment les œuvres de l'auteur (les 440 pages du livre peuvent s'avaler en 2 jours, même si je dois en avoir mis 3). Il plante bien ses décors, quitte à ralentir l'action. Le début est un peu lent mais le rythme s'accélère et Sandford nous offre un dénouement en multifocale, en nous décrivant la situation vécue tour à tour par la victime, le criminel et le policier, en revenant toujours quelques secondes avant. Pour peu qu'on puisse visualiser les scènes, on se croirait dans un film.
Impossible de lâcher le livre, on retient son souffle, les yeux s'ouvrent grands et le Happy End attendu, le triomphe des gentils sur le méchant arrive enfin. Encore l'un ou l'autre mini chapitre pour clore l'affaire en douceur. C'est vrai, c'est cliché. Pourtant, c'est plus ou moins le contrat standard lorsqu'on est face à un tel type de livre, non ?
Ces livres sont censés se terminer ainsi. Et c'est le cas. La division en chapitres courts donnent le rythme tout en permettant de s'arrêter facilement à n'importe quel moment (souvent un cliffhanger, classique du style également).