Casablanca, année 2000, un peintre au sommet de sa gloire, se retrouve du jour au lendemain paralysé par une attaque cérébrale. Sa carrière est brisée et sa vie brillante, faite d’expositions, de voyages et de liberté, foudroyée. Muré dans la maladie, il rumine sa défaite, persuadé que son mariage est le seul responsable de son effondrement. Pour échapper à la dépression qu’il sent venir, il écrit en secret un livre qui raconte l’enfer de son couple, une relation destructrice où la méchanceté est quasi quotidienne. Mais sa femme découvre le manuscrit, commence alors la seconde partie du roman et la version de l’épouse, répondant point par point aux accusations de son mari. Le contexte sociale et les familles marocaines n’aident pas ce couple proche du divorce. Tahar Ben Jelloun nous livre une comédie cruelle. Deux personnes peuvent être ensemble sans jamais se rencontrer et le mariage est pour lui une relation difficile que l’on doit chaque jour entretenir. Pour être bref, l’amour rend aveugle.