Un dernier tour et puis s'en va... ?
Ce qui frappe rapidement lorsque l'on reprend la lecture de cette série avec ce tome 8, c'est l'impression de retrouver un univers tellement familier qu'on pourrait croire l'avoir tout juste quitté.
Les fées sont là, tous les personnages sont présents et les ingrédients si particuliers de cette série aussi. Il en ressort également qu'en dépit du plaisir toujours présent à suivre les aventures de ce génie précoce, on sent de-ci de-là l'usure d'un univers pourtant agréable.
Artémis ne présente plus vraiment de surprises, même si son caractère s'est sensiblement modifié, Holly est fidèle à elle-même, ainsi que les trucculents Foaly et Mulch. Tout ce petit monde pétille et nous amuse de ses habituelles facéties mais un petit quelque chose vient légèrement obscurcir cette félicité littéraire.
C'est que, en dépit du retour de la grande méchante, l'auteur sombre dans la surrenchère la plus classique afin de maintenir l'intérêt du lecteur.
Mais la fin du monde (je ne dévoile rien qui n'apparaisse en 4ème de couverture), ça fait beaucoup, surtout quand le récit suit une trame beaucoup trop évidente à deviner. C'est ainsi que l'on voit venir de loin les quelques rebondissements qui épicent l'aventure et que le lecteur se dirige trop facilement vers une fin augurée sans trop d'efforts d'imagination.
Il est loin le temps de la découverte d'un héros inhabituel qui séduisait par sa fraîcheur et l'incongruité de ses péripéties. Celles-ci sont devenues, en dépit de leur caractère apparement extraordinaires, un peu trop conventionnelles.
Je crains qu'il ne soit temps pour notre héros de tirer définitivement sa révérence.