Après le succès public et critique de ses souvenirs d'étudiant/jeune adulte, Philippe Labro revient quelques années en arrière pour narrer ses souvenirs d'enfance dans un diptyque "Le petit garçon" - "Quinze ans".
Le résultat se révèle sympathique mais clairement moins intéressant que les deux romans "américains" : le petit Philippe passe une enfance heureuse au sein d'une famille nombreuse autant qu'unie, même lorsque la guerre éclate, son père ayant prévu les évènements et quitté Paris pour installer les siens à Montauban en zone "libre", où les Labro ne manqueront de rien - même si les malheurs de la guerre s'invitent à l'occasion, de manière indirecte.
L'auteur en profite pour rendre hommage à ses parents, en particulier son père, vu comme un vieux sage froid et pessimiste mais foncièrement bon, qui sauva quelques juifs en les cachant dans des fermes environnantes, dont il était le propriétaire.
A noter qu'il existe une adaptation ciné du "Petit garçon", réalisée en 1995 par un Pierre Granier-Deferre en fin de carrière. Le film s'avère très moyen, et sa sortie est passée pratiquement inaperçue.