"...le fil de ses pensées souvent dispersé"(p.50) : Cet extrait du livre définit très précisément son écriture. L'on rencontre des personnages pour les quitter une page plus loin. Ils n'acquièrent donc aucune épaisseur.
Y'a une psy, et alors ?
Deux femmes se sont aimées et sont maintenant chacune avec un homme. Ah, c'est dans l'air du temps, ça, belle ouverture d'esprit! Les critiques se pâment, il faut éduquer le peuple.
Le regard sur la Turquie de Valérie Manteau est très certainement pointu mais passer du présent au passé sans relation aucune entre les personnages - juste les pensées de la narratrice qui se succèdent au hasard de scènes qui lui viennent à l'esprit - finit par endormir mon intérêt, faute d'un fil conducteur.
Lorsque l'on sait que l'auteur/autrice a fait partie des journalistes de Charlie Hebdo (ce qui est un plus, selon moi) l'on comprend mieux l'engouement des cercles littéraires (prix Renaudot, tout de même).
La narratrice explique qu'elle écrit dans des cafés et l'on imagine bien qu'elle laisse libre court à ses pensées. Y-a-t-il eu l'ébauche d'un plan pour écrire ce livre ? Le doute est permis, du moins jusqu'à la page 62 où je déclare forfait.
Heureusement que j'ai emprunté ce livre à la bibliothèque, il n'encombrera ni mon esprit, ni mes étagères et comme je n'aurais eu nulle envie de le prêter...