Lu le 8 Avril 2021. Édition Albin Michel 4/10
Découverte d’un Schmitt, mon premier, donc quasiment découverte de la littérature contemporaine en ce qui me concerne (quasiment…)
Je peux commencer par dire que c’est bien écrit. Le style est très fluide, assez épuré, assez oral (on dirait varié mais à la fin je n’en suis pas si sûr), en bref Schmitt sait écrire. De plus, « lors des premières pages, je fus assez intrigué, notamment par ce vieux qui répétait sans cesse » je vois un gros en toi ». Mais où donc cela va nous mener ? » [lilitu]
En bref, ce livre avait du potentiel. « Mais comment, en l'espace de si peu de lignes, peut-on parvenir à s'attacher à Jun, jeune garçon vivant dans la rue qui, grâce à une rencontre (non) fortuite, va devenir un jeune sumotori prometteur et, par la même occasion, un être humain heureux ? » [Sorel]
D’autant que pour ce qui est du fond, les réflexion sur la vie, sur nos rêves, sur notre destin, sur l’amour, sont traités en surface, bien trop rapidement, et elles deviennent largement clichés. La fin abrupte au possible est ridicule, et si ce livre est censé faire sourire, je n’ai pas du tout adhéré à l’humour.
En fait, le problème est que rien n’est développé dans ce livre, alors que le traitement des sumos par exemple, aurait été d’une grande richesse si l’effort de documentation avait été accompli. Je ressens à travers ce texte une monumentale flemme. Une vente plus qu’une œuvre d’art. Certes l’histoire reste assez mignonnette et pourrait être lue par des enfants, d’autant que ça se lit très vite… mais vraiment j’espère que les autres œuvres de l’auteur sont plus denses sinon il y a vraiment quelque chose qui m’échappe.