Même si je vais faire que râler dans les lignes qui vont suivre, je tiens à signaler que j'ai bien apprécié ce livre même si je le trouve relativement court. Il reste pour moi comme étant un ouvrage d'introduction.
Déjà, moi j'en ai un peu marre de voir des blanc-hes théoriser sur les noir-e-s. J'ai regardé le bagage de Régis Dubois, il a beaucoup travaillé sur ces thématiques là, certes il est calé mais quand tu lis son livre, tu sens qu'il est blanc. Je trouve qu'il y a certains couacs. Outre l'écriture inclusive qu'on cherche encore même dans les annexes, il y a certaines terminologies, tournures de phrases, qui sont problématiques et ce, parce que l'auteur est blanc. User du terme "black" de peur de dire le mot "noir-e", c'est vraiment un problème de français-e blanc-he. Beaucoup d'articles sont très intéressants à ce sujet, en tant que blanche je vais pas m'insurger au nom des noir-es, donc juste, renseignez vous et arrêtez de dire "black". (J'ai aussi vu passer "racisme anti-blanc", y'a que moi que ça fait rire???)
Deuxième point : le livre fait 252 pages, on prend pour exemple la partie réservée à Spike Lee qui fait environ 40 pages, on la compare à la partie réservée au femmes noires cinéastes : 6 pages. On arrive presque à la fin du livre, on entame la partie "cinémas en marge" dont la sous-partie va nous présenter "le cinéma noir au féminin". ("au féminin" sérieusement?). Je trouve cela relativement problématique. Bien que je ne veuille pas dénigrer le travail de Spike Lee ou le minimiser, je ne comprends pas du tout pourquoi il pourrait s'enticher d'une large partie de l'analyse tandis que les femmes cinéastes et actrices n'ont que six pages. Il serait peut-être temps d'arrêter d'étudier la place des femmes dans diverses pratiques comme étant un sujet annexe, une sous-partie succincte. Résultat des courses, l'auteur nous énumère certaines femmes artistes sans qu'on ait de description, on ne connaît par leurs vies, leurs combats, leurs oeuvres. A vrai dire, cela ne m'étonne pas tellement venant d'un auteur qui parle de "chauvinisme masculin" au lieu de parler tout bonnement de SEXISME.


Donc globalement, je dirais que cette analyse est intéressante mais relativement décevante.

girafefurtive
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le 19 juin 2019

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girafefurtive

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