Le mensonge par John Irons Steel
Le Mensonge est un livre qui comble agréablement le temps par une histoire certes conventionnelle qui marche à coup sûr en exhortant des sentiments et des faits mettant en péril le couple central.
David et Ivy, couple sur le point d’avoir un enfant après des fausses couches démoralisatrices, rencontrent une ex-camarade de lycée, ex-vilain petit canard étrange, devenue une vraie bombe avec un enfant en cours de gestation.
Un obscur tour de grenier entre David et Melinda, la disparition de cette dernière, l’inculpation du premier et les maux d’Ivy vont définitivement chasser la banalité dans une spirale de tension énorme.
Comme un bon téléfilm américain où un morceau d’intrigue accrocheur entraîne le spectateur jusqu’au bout de sa résolution, le lecteur voudra savoir ce qui se trame et arriver à ses fins. La meilleure partie du récit revient sur la période lycée évoqué par Ivy et son amie avec le poids de l’adolescence sur des jeunes en devenir, rejetés et rabaissés par des rituels offensants. Ivy reconnaît sa part de méchanceté, le faux témoignage de Mélinda sur sa condition de moche malgré tout consommable par une bande de porcs, détonne et marque le coup d’une revanche à jouer.
Un policier suspicieux, des fausses pistes et le passé qui surgit donnent à croire qu’Ivy détient le nœud du problème dans son ventre. En effet, sa progéniture ne sortira qu’à la fin de l’enquête, David, enfin lavé de tout soupçon.
A son nom, Melinda White ne paraît pas aussi blanche qu’elle veuille le faire croire mais occupe largement le devant de la scène pour édifier le mystère qui pèse autour d’elle.