96 pages pour parler d'un sujet aussi vaste que le post-apo, n'est-ce pas un poil court ?
Et c'est un doux euphémisme, puisque plus de la moitié desdites pages sont remplies par des illustrations.


Soyons plus précis ; d'un côté nous avons quatre articles particulièrement superfétatoires puisque chacun ne fait qu'effleurer le sujet ou passer à côté ("Des fourmis et des zones", malgré sa pertinence, s'est gouré de sujet visiblement, puisqu'il parle du passage des extraterrestres, non pas d'une apocalypse dans l'absolu), et de l'autre des illustrations sous formes de couvertures de livres originales et d'affiches de films vintages, disposées tout à fait gratuitement (jamais le texte en vis-à-vis ne fait allusion auxdites affiches). Seule moindre exception : le dernier article, illustré de photos de tournage de Stalker.


Le sous-genre post-apocalyptique n'est même pas présenté, ne serait-ce que lacunairement, et les articles numéro deux et trois ne se contentent que de faire un catalogue d’œuvres littéraires, bédéiques et cinématographiques, certes marquantes, mais n'allant que très rarement plus loin que la simple citation. D'autant plus que les séries télévisées sont passées sous silence, tout comme le mythe du zombie. On frôle la complaisance et l'autosatisfaction à ce niveau...


Bon, si l'on replace le contexte de cet essai, on pourrait se prêter à l'indulgence, puisqu'il est sorti à l'occasion d'une exposition consacrée à l'esthétique et aux influences de Stalker, le film de Tarkovsky, mais soyons sérieux... à quel moment, dans l'histoire de l'humanité, le moindre spécialiste de la science-fiction vous confirmera que le film autant que le roman ressortissent du post-apocalyptique ? Pour la dernière fois, IL N'Y A PAS D'APOCALYPSE DANS STALKER !


Pour un total d'un seul article intéressant mais complètement hors-sujet, difficile de ne pas attribuer la note minimale à un tel bâclage de la question post-apocalyptique qui se présente pourtant comme une étude sérieuse...

Aldorus
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le 28 déc. 2018

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