Le livre débute par la mort de Kweku, pieds nus, un dimanche matin dans le jardin de sa villa au Ghana, seul avec ses souvenirs. Brillant chirurgien, il travaillait et vivait à Boston avec sa femme Fola et ses quatre enfants, quand il fut victime d’une injustice professionnelle. Incapable d’assumer cette situation et encore moins son licenciement, il a abandonné sa famille sans explication et est retourné au Ghana. Après le décès, les enfants vont devoir se réunir pour les funérailles alors que c’est justement la fuite de ce père, seize ans auparavant qui a brisé les liens familiaux.
Fola, la mère, d’origine nigériane, perd tous ses repères et les enfants partent à la dérive. C’est le destin de chacun d’entre eux que nous découvrirons après le départ du père. Secrets, blessures nous seront dévoilés de manière très subtile tout au long de ce roman. Même si je me suis parfois un peu perdue dans la chronologie des évènements, j’ai aimé suivre les existences de Fola et de ses enfants.
Taiye Selasi nous conte une belle histoire pluriculturelle sur le sens de la famille et l’importance des racines qui couvre plusieurs générations et plusieurs continents. On navigue sans cesse entre les Etats Unis et l’Afrique. Les personnages sont attachants et leurs parcours bouleversants.