De la beauté
À travers le récit de la vie de Bstan Pa, peintre du Potala attaché au service du Treizième Dalaï-Lama, Daï Sijie nous plonge dans l'univers si particulier du Tibet et du bouddhisme. L'auteur prend...
le 13 sept. 2020
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Le tibet, ses monastères, ses lamas (pas les bêtes), ses paysages, et son art votif. Dai Sijie plonge dans l'exotisme au risque de nous assommer sous les noms aux consonnances étranges. Le récit est double : un vieux peintre de tankas, ces fameux rouleaux tibétains, est retenu prisonnier par les jeunes loups de l'armée rouge chinoise. Ils ont déjà tenté de détruire leur propre culture, maintenant les voilà faisant de même au Tibet. Le passé n'a de cesse de résonner avec l'actualité.
Face à eux, le vieux peintre plonge en lui-même, et se souvient. Sa jeunesse, son apprentissage, le tanka qu'il a peint pour l'impératrice Cixi lors d'une visite à Pékin. La torture qu'il subit ne l'empêche pas de voir la beauté. D'emblée, la sérénité des monastères tibétains est mise en parallèle avec la brutalité des soldats chinois. Quand le moine prend soin des corneilles, le soldat les tue, dans un élan d'inutile cruauté.
Le vieil homme ne peut représenter une menace. Mais le simple fait qu'il continue à penser à la peinture qu'il fera est un acte de résistance, de bravoure même. On ne peut effacer l'art, ou une culture, simplement en faisant usage de la force brute. Les caves du Potala, à travers le portrait de la résilience d'un vieil homme, annonce l'échec programmé d'une stratégie de l'oppresseur. Nier la culture de l'autre, la ridiculiser, brimer ceux qui s'y accrochent, rien de tout cela ne pourra la faire disparaître.
Créée
le 26 sept. 2024
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quelle jolie ecriture, pourtant le sujet est difficile
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