3ème tentative
C'est la troisième fois que j'essaye de terminer Les Innamorati. A chaque fois je relis l'argu de couverture et je me demande : pourquoi ai-je autant de mal avec ce roman ? Je devrais adorer ! Pour...
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le 28 sept. 2015
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Voilà parfois ce qui arrive lorsqu'on choisit un bouquin comme ça, en regardant juste la quatrième de couverture en furetant dans sa librairie préférée. Là, j'avais envie d'une petite touche de fantasy historique, et je me suis laissé accrocher. Bon, on comprend assez vite de quoi il s'agit, tant ce roman est cousu de fil blanc. Cela étant, n'aimant pas interrompre un bouquin en route, et soucieux malgré l'adversité d'en boucler une critique, j'ai été jusqu'au bout. Ce qui n'a pas non plus été trop difficile, car il est impossible de prétendre qu'il s'agit d'un livre ardu, difficile à lire. Ce serait même plutôt la proposition inverse qui prévaudrait.
En dépit de - vous l'aurez compris je pense - la tonalité plutôt négative de cette critique, il faut tout de même reconnaître que le scénario des Innamorati est relativement bien ficelé, et parvient à retomber sur ses pattes en toute fin de bouquin. Et si certains passages sont plutôt prenants, il y a malgré tout quelques longueurs.
Non, ce qui cloche en premier lieu, c'est le style et l'écriture, qui assènent cliché sur cliché sur l'Italie, telle que peut la voir une américaine un brin romantique, en vacances dans la botte. L'usage fréquent de mots italiens dans la narration confinant parfois au ridicule : combien de palazzi, de plazza, de ragazza, de Madonna, et tutti quanti dans ce livre ? Certainement trop en tous cas pour ne pas laisser une impression de carte postale, impression renforcée par les longues descriptions par exemple de Venise (au soleil couchant, bien entendu) ou de mets italiens. Une véritable overdose transalpine, en fait.
Après, les éléments fantastiques étant à forte connotation mythologique (nymphes, satyres, Orphée, sirènes, Diane, Bacchus, etc.), cela n'apporte pas non plus beaucoup de crédit quant à l'imagination de l'auteure. Et de plus, on relève également de très présentes et fréquentes références à la Comedia dell'Arte. Ce qui n'arrange guère cette impression , déjà évoquée plus haut, de friser à chaque page l'indigestion de spaghettis.
Enfin, les personnages, assez nombreux, sont tout de même plutôt bien campés. Tous se rendent en fait dans le fameux labyrinthe des rêves, pour y vaincre leurs malédictions. Là, ils sont confrontés à leurs peurs et à leurs envies, disons les plus primaires. Et ils doivent y résister afin de trouver leur voie, qui - sans vouloir déflorer l'histoire - passera généralement par l'amore. Si ce sont là les passages sans doute les mieux réussis du livre, on frôle quand même parfois la psychologie à deux balles.
Amie lectrice, ami lecteur, à moins d'avoir l'âme romantique d'une midinette anglo-saxonne, tu as surement mieux à lire. Et tu peux aussi partir en Toscane ou à Venise pour voir ça en vrai, même si c'est plus facile à faire depuis nos contrées que depuis le Wisconsin ou l'Oregon.
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le 19 févr. 2018
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