C’est la deuxième fois que je lis du Kenji Miyazawa et même si j’ai préféré l’autre recueil de nouvelles publié chez Cambourakis, Les astres jumeaux, plus envoûtant encore que celui-ci, j’ai pris plaisir à retrouver cet écrivain japonais très étonnant.
Miyazawa est mort en 1933, inconnu de tous, et son œuvre composée de dizaines de nouvelles a été découverte de manière posthume. Il est depuis devenu un auteur chéri des lettres japonaises. Son univers onirique, dans lequel les forces de la nature ont souvent le premier rôle, est très déroutant. Dans Les pieds nus de lumière, on entend parler des singes, des renards, des lynx, des oiseaux vivants ou empaillés, et même des formations géologiques. Au milieu de tout ce monde enchanté, les hommes ne savent pas toujours très bien ce qu’ils font ni ou ils vont. Le lecteur non plus, mais ce n’est jamais inconfortable : il y a un vrai plaisir de l’inconnu et de l’imprévisible avec cet auteur.