En Chine, le saule pleureur symbolise la mort et la renaissance. En 1430, le jeune Chong Yang a planté deux branches de saule qu'il fait pousser avec amour. En quatre épisodes ces branches de saule vont donner naissance à des personnages, hommes et femmes, à la poursuite d'un amour impossible :
1- Un premier conte philosophique sur l'inanité de l'ambition (XV° siècle).
2- Un second conte sur la jalousie et l'amour impossible entre un frère et sa soeur (fin XIX°?).
3- Un troisième conte sur la cruauté, l'injustice et l'aveuglement pendant la révolution culturelle (1966-1967).
4- Un dernier conte sur la vanité du monde moderne.
"Tout n'est que songes et poussières"
Shan SA, née à Pékin en 1972, quitte la Chine en 1990 pour Paris et la langue française. Dans ce deuxième roman, en quatre périodes, l'auteur fait montre d'excellentes qualités d'écrivain. Au fil des épisodes le style évolue et progresse à l'image des époques de la vie. D'abord puéril, il s'ajuste ensuite sur l'épopée poétique de l'adolescence inconstante puis devient abrupt, rapide et exalté comme la jeunesse (révolutionnaire) et enfin grave et nostalgique dans la maturité qui a déjà perdu ses illusions (l'auteur est encore trop jeune pour aller au-delà). Un livre pas très facile par son caractère symbolique à plusieurs lectures mais qui ne laisse pas indifférent.
Style lyrique, coloré, poétique parfois épique.