Les yeux rouges, c'est d'abord un exercice de style étonnant. Une sorte de monologue épistolaire où l'autrice ne lit pas la correspondance qui lui est adressée mais la raconte. On devine parfois ses réponses sporadiques mais la plupart du temps on sent qu'elle subit, comme si elle était en état de choc devant l'énormité de ce qu'elle lit ou entend.
C'est ensuite un grand coup de poing au creux du ventre. Un cri de colère contre les dérives des nouvelles formes de communication que sont les réseaux sociaux. Qui facilitent le harcèlement, libèrent la parole raciste, sexiste et la haine en général. Contre l’indifférence des proches et de la justice, incapables de comprendre la réalité du "Monde virtuel" et dépassés par le nombre de victimes qui s'accumulent.
Un court roman bouleversant et libérateur.