Après avoir été emballée par le 2e roman de Melanie Benjamin, "Hollywood Boulevard" (centré sur la figure oubliée du cinéma muet Mary Pickford), j'ai profité d'un voyage à NYC pour découvrir son précédent roman, mêlant histoire et fiction. Nous sommes donc à New York dans les années 50-60, parmi les gens riches et célèbres de la haute société new-yorkaise. Truman Capote, grâce au succès de "De sang-froid", est introduit dans le milieu en faisant la connaissance de Babe Paley, l'icône de l'élégance absolue. Entre eux, c'est le coup de foudre, et que Truman soit homosexuel et que Babe en soit à son 2e mariage n'a aucune importance. Ces deux enfants blessés se reconnaissent et font tomber leurs masques. Capote passe donc son temps avec les amies de Babe, qu'il surnomme ses "Cygnes", et recueille leurs petits secrets. Lui seul sait les cicatrices derrière le maquillage parfait de son amie, son crâne chauve et sa bouche édentée quand vient la nuit. Car Babe a eu un grave accident de voiture étant jeune et elle passe sa vie à cacher ce qu'elle trouve horrible en elle. Seul Truman a su voir au-delà : son mari ne l'a jamais vue démaquillée et met un point d'honneur à coucher avec toutes les amies de sa femme, mais pas elle. Babe est une épouse parfaite, mais elle souffre. Le célèbre écrivain, de son côté, a le succès qui lui monte à la tête, et l'enquête du quadruple meurtre l'a laissé exsangue. Il sombre dans la dépression et l'alcoolisme et est prêt à tout pour faire parler de lui et de ses livres. Alors il va commettre l'irréparable. Dans sa nouvelle "La Côte Basque 1965" , il livre en des mots à peine voilés les sordides secrets de ses Cygnes. Le scandale fera se suicider l'une d'entre elles et signera la fin de son amitié avec Babe, qui se meurt d'un cancer...
J'ai trouvé la lecture laborieuse et le fil narratif bien trop ténu pour servir de prétexte à 400 pages de descriptions de cocktails, bals, tenues, maquillage et dîners mondains bien frivoles... Dommage !