Un bon roman, mais qui n'est pas sans défaut.
Roman de fantasy pseudo-historique, son thème n'est pas sans rappeler celui des Instrumentalités de la Nuit de Glen Cook. Il ne s'agit cependant pas d'une ressucée, les deux auteurs ayant une approche différente du cas cathare.
Synopsis : en France, l'armée cathare assiège la cité de Maramante avec ses alliés démoniaques. Car oui, les cathares ont pactisé avec les démons pour se sauver lors de la croisade des Albigeois.
Et l'Europe dans laquelle se déroule le récit est aussi légèrement différente de celle que l'on connaît : l'Espagne est une île, la Garonne se jette dans la Méditerranée etc...
On suit donc le périple de quatre prisonniers francs enchaînés les uns avec les autres et livrés à eux-même en plein territoire cathare.
La bonne idée de Paul Beorn, c'est de nous immerger dans ce royaume cathare dévoyé qui a vendu son idéalisme initial aux démons. On a donc un décalage entre la religion des Parfaits (qui est tout de même largement évoquée) et ce royaume totalitaire où le sexe entre hommes et femmes est interdit, les femmes parquées dans des "maisons de jeunesse" où elles servent de "pondeuses"...
Les quatre personnages que l'on accompagne sont attachant, surtout les deux principaux dont l'amourette (convenue) rythme le récit.
Le petit bémol (outre la ressemblance de départ avec Glen Cook) porte davantage sur le rythme du récit à proprement parler. Après un début plutôt calme, où les scènes d'actions sont entrecoupées de scènes plus posées, la fin du roman enchaîne les scènes d'action et conclut le roman en quelques dizaines de pages.
Pour dire, arriver à 20 pages du terme, je m'attendais à ce qu'on m'annonce un tome 2 alors qu'il n'en est rien !
Bémol léger toutefois, car le roman reste très plaisant.