Un peu terne et cousu de fil blanc dans l'évocation des sixties (mais il est vrai que j'ai achevé rêves de gloire il y a deux semaines), ce polar est pour cette raison, essentiellement, décevant. L'histoire des gars de Glasgow, souffrant des maux de leur vieillesse, voire mourants pour certain, qui reviennent cinquante ans après sur les lieux de leur jeunesse est également un peu facile et empreinte de grands sentiments qui flirtent parfois de très près avec le mélo.
Ce qui en définitive sauve le bouquin, c'est le rythme et surtout le scénario, comme souvent chez Peter May. Les fugueurs de Glasgow se lit de façon fluide, linéaire et on apprécie le dénouement avec le sentiment de satisfaction que l'on éprouve lorsqu'on franchit la ligne d'arrivée d'un 400 mètres haies.