C'est mon premier roman de Peter May. Et son écriture m'a parue efficace.
Il ne faut pas s'attendre à une plume inoubliable, sur ce texte en tout cas, mais il a un style qui se lit très facilement. Le rythme est bon, rarement vide et jamais lourd.
L'histoire, partant de Glasgow pour nous plonger dans le Londres des sixties, n'est pas très originale non plus. Mais l'intention est là.
Si l'auteur joue avec la temporalité, nous faisant faire des flashbacks pour mieux revenir dans le présent, il joue aussi sur notre ignorance des liens entre les personnages. Mais peut être un peu trop facilement, il est vrai.
Les problématiques adolescentes de l'indépendance, de la sexualité, de l'amour, de la passion et de l'identification sont bien amenées chez les membres de ce groupe de potes jouant des reprises des Beatles notamment.
L'on croise aussi rapidement John Lennon et l'on fait une petite parenthèse sur un tournage de clip de Dylan. C'est la magie des romans, et la projection de cet idéal adolescent.
A la façon d'un miroir, la vieillesse trouve sa place dans cette mise en perspective. Mais la noirceur du contexte nous montre un tableau bien sombre de cette période de vie.
Pour résumer, ce texte est plutôt récréatif, et il permet de s'évader en suivant les méandres de ces jeunes qui galèrent à tenter de suivre un rêve qui les rattrapera à la fin de leur vie. C'est de ce point de vue là que j'ai mis 7.