Avec Kate Morton c'est toujours un peu le même schéma narratif. Une héroïne contemporaine découvre une lettre/ une photo / un indice mystérieux du passé d'une très vielle femme sur le point de mourir. Il y a aussi toujours un grande demeure victorienne. Alors, à l'ombre celle-ci l'héroïne enquête. Le lecteur est lui baladé du présent au passé de chapitre en chapitre. Il en sait souvent plus que l'héroïne à la fin du roman. Voilà pour les ingrédients de la recette "Morton" et c'est une recette géniale. Car avec cette recette de base elle crée des histoires toujours surprenantes, originales et immersives.
Dans ce roman, Les heures lointaines, Meredith reçoit une lettre avec cinquante ans de retard qui la bouleverse. Sa fille, Edith, décide d'en savoir plus sur la passé de cette mère si secrete et se rend au château de Milderhurst où sa elle a séjourné enfant. Elle y découvre trois sœurs âgés et étranges ainsi qu'une bâtisse pleine de passages secrets et de mystères. Elle va donc tenter de comprendr ce qui s'est passé ici et les étranges liens qui unissent les trois sœurs.
Avec cette histoire l'auteure explore des thèmes assez récurant dans son travail, les liens familiaux et le traumatisme de la guerre dans les sphère de la bourgeoisie victorienne. Le château est ici un personnage à part entière qui murmure et qui révèle à ses habitants ses mystères. Les personnages des trois sœurs, très différentes mais très unis, sont très bien travaillé. A s'attache à un moment de l'histoire à chacune d'elles.
L'intrigue est haletante, pleine de rebondissements et complexe. A terme des 800 pages on ce dit qu'on en a vécu des choses et ça fait du bien (car rien de plus agaçant qu'un pavé qui vous tiens en haleine pour une chute trop plate !). L’ambiance des château anglais et de la campagne du Kent est délicieuse et propice à une immersion totale dans l'intrigue.
Encore une fois Kate Morton ne m'a pas déçu, un livre pour ce qui aime les histoires de drames familiaux à l'ombre des châteaux.