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Les mondes cannibales du cinéma Italien

livre de Daniel Bastié

Résumé : Le cannibale movie a été un genre cinématographique de niche du cinéma d’horreur et d’aventure. Les Italiens s’en sont montrés particulièrement friands au cours des années 70. Si le réalisateur Umberto Lenzi en demeure le précurseur attesté avec « Il paese del sesso selvaggio », Ruggero Deodato est passé à la vitesse supérieure avec « Cannibal Holocaust », considéré comme un chef-d’œuvre maudit et toujours vilipendé par les esprits bien-pensants, offrant au public du milieu des seventies un spectacle inconfortable et audacieux. Gore, ultra-violent, machiste, exhibitionniste et fonciè-rement malsain, il a vécu diverses déclinaisons, entraînant les spectateurs au mitan de jungles exotiques et en les soumettant à des situations extrêmes faites de meurtres sauvages, de viols abjects et de tortures éparses. Encensé par certains et dénoncé par d’autres, le genre a toutefois été limité par son contexte géographique (des territoires sauvages et luxuriants plantés loin de toute terre civilisée), circonscrivant l’action autour d’êtres primitifs proches de l’âge de la pierre et se sustentant de toute viande (humaine incluse !) à portée des incisives et des molaires. Au-delà de scénarios prétextes à décrire des abominations, les détracteurs ont principalement reproché un réflexe faussement documentaire, né dans la veine du mondo, et des meurtres réels d’animaux sauvages. En partant de DVD, Daniel Bastié replace l’anthropophagie dans son contexte historique et analyse les longs métrages qui en ont fait son succès, de la période de gloire à son déclin, sans oublier de souligner la grammaire mise en place et devenue répétitive d’une réalisation à l’autre. Souvent, l’histoire démarre avec une vue aérienne de la forêt vierge, un groupe d’aventuriers qui progresse là où peu ou pas de compatriotes se sont avancés et met en opposition deux civilisations a priori peu faites pour cohabiter. Si les barbares sont ceux auxquels on songe, Ruggero Deodato a inversé la donne en prouvant que les Américains et les Européens n’ont rien à envier aux indigènes les plus sauvages. « Le dernier monde cannibale », « Cannibal holocaust », « Cannibal ferox », « Mondo cannibale » … tous sont passés à la moulinette des souvenirs.