Précieux témoignage de ce que fut cette année 1957. Le plus intéressant, peut-être, est la chronique de la vie quotidienne à Alger, où chacun tente de continuer à vivre sous la menace insidieuse et indifférenciée des bombes.


Un style qui se caractérise par des aller-retours plutôt fluides entre contextualisation journalistique et anecdotes très personnelles. La distanciation, à la fois par le temps écoulé et par la nationalité américaine de l'auteur met en valeur cette "zone grise" entre FLN et paras, dans lequel la plupart des protagonistes, et en premier lieu l'auteur, baignent. C'est aussi dans cette zone grise que se dilue la responsabilité de chacun dans le drame qui se joue.


Une très bonne piqure de rappel d'une année absurde et tragique que l'inconscient collectif français s'efforce d'oublier.

Lebriard
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le 15 mai 2017

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Lebriard

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