Madame du Barry : Un nom de scandale par Tempuslegendae
Avant de mourir au printemps 1774 d’une maladie dont l’Histoire ne préfère pas s’étendre, Louis XV connut des soins privilégiés. En effet, aux derniers temps de son agonie, on félicitera le courage exemplaire de Madame la Comtesse de Barry, ultime maîtresse du roi, qui au risque élevé de toute contamination saura prodiguer la meilleure conduite au chevet du mourant. Mais se souviendra-t-on, plus de seize ans après, de ses actes de dévouement pour celui qui a consacré sa vie depuis le temps de sa favorite, Mlle LANGE? Les lendemains de la mort du roi ne furent pas des plus rayonnants pour la comtesse: emprisonnement, accusation, cabale reprochée, néanmoins ponctués par une période moins ombragée grâce au recours du prince de Ligne dont elle prouvera sa reconnaissance. Comme pour bon nombre de personnes ayant gravité autour de la sphère royale, l’échafaud, bête sombre de bois et de métal, se tient là, dressée, coupant des vies trop courtes. Un matin de décembre 1793, Mme de BARRY s’allonge sur la planche, elle n’a que 50 ans.Jacques de SAINT-VICTOR est historien. Brillant spécialiste des idées, de la littérature et enfin de tout ce qui touche ce siècle des éclairés, il est une référence, unanimement reconnu de bon nombre d’intellectuels et de simples passionnés que nous sommes. Bref, j’ai rarement lu un livre aussi complet, précis, enrichissant que le sien. Et, ce qui ne gâche rien, il écrit aussi bien qu'il a le souci du détail levant le doute. «Ecrire est un acte d’amour. S’il ne l’est pas il n’est qu’écriture». Cette phrase de Jean COCTEAU aura eu le mérite d’être claire. Que dis-je, c’est un monument de mots car elle est plus que ça, éternelle pour l'oeuvre.