Un bon roman de fantasy épique, voilà ce qu'est Mage de guerre.
Le récit retrace la guerre qui va opposer le petit royaume de Seveldorn à la coalition de ses voisins venus de l'Ouest et au terrible Nécromancien, un mage qui constitue la meilleure arme de la dite coalition..
Pas vraiment de préambule pour ce récit, on commence directement dans le vif du sujet avec le rassemblement de l'armée où un mystérieux vétéran, Vargus (qui m'a rappelé Légende, de David Gemmell) développe une confrérie de "frères d'armes", mais aussi le recrutement des fameux mages de guerre du titre, à commencer par leur leader Balfruss.
On suit donc au fil des pages les diverses opérations et manœuvres mises en place par Seveldorn pour sauver son pays. Tout y passe : complots, espionnage, batailles épiques, duels de mages surpuissants, conseils de guerre houleux...
Heureusement, le récit ne se limite pas à ça, nous avons quand même à faire à un vrai talent d'écriture. Les personnages sont très réussis, leurs relations bien pensées et leur donne suffisamment de relief pour qu'on s'attache à eux. Cependant, petit bémol, même si on s'attache à eux, je n'ai pas réussi pour autant à avoir une forte empathie avec eux. Lorsqu'ils perdent des amis ou compagnons d'armes, je n'ai pas été aussi touché que j'avais pu l'être en lisant Légende (oui, encore, mais c'est vraiment à ce livre que j'ai pensé en lisant Mage de guerre).
Les combats de magie sont impressionnants, les mages pouvant manipuler des énergies proprement hallucinantes, même si c'est au péril de leurs vies. Le nécromancien est un bon méchant, juste fou et pervers ce qu'il faut et d'une puissance redoutable, cela va de soi.
Bien que ce roman soit le premier tome d'une trilogie, il a le mérite de nous livrer un récit complet (vous connaîtrez le résultat de la guerre à la fin, si, si !) et de mettre en place certains éléments que l'on pressent d'importance pour la suite (notamment la présence sur Terre d'êtres d'essence divine ou approchante).
Un roman efficace, très prenant, mais qui peine à créer de l'empathie avec tous ces personnages (j'en ai quand même eu un peu pour la princesse de Seveldorn et son amour contrarié, mais ça doit être mon côté fleur bleue)