Ce récit est une dystopie. Le monde tel que nous le connaissons n’existe plus et a été remplacé par des Sociétés, des villes-cités entourées de clôtures. Dans celle qui nous intéresse ici, le président, Arthur Connor, est un personnage particulièrement retors. Les explications concernant l’organisation de cette Société sont très simples et rendent le roman accessible à de jeunes lecteurs dès 11-12 ans. Liza est une adolescente courageuse, déterminée à sauver sa petite sœur Anna. Toutes deux ont grandi isolées de ce système de Société et découvrent de manière abrupte cet univers si différent du leur.
C’est prenant, il y a peu de temps morts, ça se lit vite et bien. Pas de grande histoire d’amour ici (sûrement prévue pour la suite, puisqu’il s’agit d’un premier opus et que, perso, je sens venir le triangle amoureux après ce qu’il se passe dans les dernières pages), et ce n’est pas pour déplaire. C’est bien expliqué. Et assez souvent, les explications viennent trop vite, ne laissant pas assez de suspense. Peut-être que l’effet marche pour des lecteurs plus jeunes, mais ça m’a un peu gâché l’histoire. Il y a aussi une impression de déjà lu très forte avec la présence d’arène et de jeux sanglants, comme un copier/coller assez net, qui fait passer ce roman pour une énième dystopie calquée sur la trilogie Hunger Games de Suzanne Collins. De plus, il y a un effet gentils/méchants bien trop franc. Les gentils sont très gentils et les méchants sont très méchants. Vous voyez le truc? Un joli tableau en noir et blanc, pas de place pour les nuances de gris. Enfin si, une seule fois, dans les dernières pages. Du coup, cela donne une impression un peu Bisounours et rend les personnages assez peu crédibles. Attention de ne pas mal interpréter mes propos. Je ne trouve pas ça mauvais. Je ne suis tout simplement pas le bon public.
Un rendez-vous manqué pour moi, mais un récit qui plaira sûrement à des lecteurs plus jeunes grâce à son univers accessible.