Déambulant dans les rayons de la FNAC, mon œil a tout de suite été attiré par ce titre accrocheur « Même les politiques ont un père »
Emilie Lanez, journaliste au Point, rencontre les parents ou proches d’hommes politiques ( à savoir Sarkozy, Marisol Touraine, Moscovici, Valls, Bayrou, Baroin, Belkacem, Copé, Montebourg, Royal et Hollande)
D’emblée, le prologue me plait : il mélange « fun facts » de grands hommes politiques et psychologie de comptoir. Une bonne mise en bouche pour un potentiel divertissement, voir même, une approche politologue de la relation père/homme politique au fil du livre. Ainsi, je pensais, naïvement que cet écrit oscillerait entre le rapport au pouvoir de l’homme politique décrit et sa relation paternelle, malheureusement, ce n’en a pas été le cas. En effet, la journaliste se contente simplement de décrire des relations conflictuelles voir même une absence de relation avec le père : et alors ? Personnellement, de savoir que le père de Nicolas Sarkozy est un homme ingrat ne m’avance en rien. Seulement, je vois en ce livre quelque chose de presque dangereux. En cette absence de véritable conclusion psychologique ou psychanalytique, ce livre peut amener à penser que, puisque les politiques ont eu un « mauvais » père, ils sont avides de pouvoir pour pouvoir, enfin, être reconnus par leurs paternels. Cette conclusion clichée me dérange d’autant plus que, dès le début du livre, Emilie Lanez réfute cette théorie, mais c’est pourtant bien la triste conclusion de son livre.
Même si sympathique à lire, il peut être simplement feuilleté dans les rayonnages : ne dépensez pas 17euros50, vraiment !